La commission électorale a indiqué que Seif al-Islam a présenté « un dossier de candidature à la présidence (…) remplissant ainsi les formalités légales »
La Commission électorale en Libye a annoncé, dimanche, qu’elle a accepté le dossier de candidature de Seif al-Islam Kadhafi, fils de l’ancien dirigeant du pays, Mouammar Kadhafi, pour les élections présidentielles prévues le 24 décembre prochain.
La commission a indiqué, dans un communiqué, que Seif al-Islam (49 ans) a présenté « un dossier de candidature à la présidence et a soumis les documents de sa candidature au bureau de l’administration électorale à Sebha (sud), remplissant ainsi les formalités légales. »
Les lois relatives à la tenue de ces élections font toujours l’objet de contestations entre les factions libyennes rivales, et le statut juridique de Seif al-Islam reste un sujet de controverse. Il est condamné à mort en Libye pour crimes de guerre et est poursuivi par la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité ».
Seif al-Islam n’a pas fait d’apparition publique depuis près de 10 ans. Il est à ce jour le deuxième candidat aux élections présidentielles, le bureau de la commission dans la capitale, Tripoli (ouest), ayant reçu le dossier de candidature d' »Abdul Hakim Bayou », premier dossier de candidature à la présidentielle.
Kadhafi revient sur le devant de la scène politique en Libye, quelque 10 ans après la mort de son père, tué par des manifestants lors de la révolution du 17 février 2011, qui a mis fin à son régime (1969-2011).
Selon les observateurs, le fils de Kadhafi a pris la décision de se présenter, profitant du sentiment de certains Libyens nostalgiques de la « relative stabilité » du pays sous le règne de son père, après une décennie difficile qui a connu de nombreux conflits tant politiques qu’armés.
Dimanche, le Bureau du Procureur général militaire en Libye a ordonné, par le biais d’une correspondance officielle, à la Commission électorale de suspendre les procédures de candidature de Seif al-Islam et du général à la retraite Khalifa Haftar « jusqu’à ce qu’ils se soumettent à une enquête », selon les médias locaux.
La commission a ouvert la porte au dépôt de candidature, lundi, et ce jusqu’au 22 novembre pour les élections présidentielles, et jusqu’au 7 décembre pour les élections législatives.
Cette décision a été prise malgré la poursuite des différends sur la loi électorale entre la Chambre des représentants, d’une part, et le Haut Conseil d’État (un parlement consultatif), le gouvernement d’unité et le Conseil présidentiel, d’autre part, ce qui menace la tenue des élections dans les délais.
*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj
RSA avec AA
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