Les deux gros producteurs africains de pétrole que sont le Nigeria et l’Angola devront accélérer le processus de diversification de leurs économies, selon une analyse récemment publiée par Fitch Ratings. L’agence de notation ne parle pas explicitement de cette diversification, mais de la résilience des deux pays au choc extérieur que constituent les niveaux bas des prix du pétrole, leur principale matière première.
« Le maintien à un niveau modéré des prix du pétrole entraînera une baisse de la valeur des exportations de pétrole au Nigeria et en Angola, et exercera des pressions sur l’équilibre budgétaire et la monnaie des deux États », peut-on lire dans le document. Fitch explique concrètement que les prix du pétrole qui sont en baisse depuis 2014, et l’environnement difficile pour les entreprises étrangères continueront de limiter les investissements dans le secteur pétrolier qui est crucial pour les deux États, alors que de nouveaux investissements sont nécessaires pour relancer la production.
Le pétrole est en effet un élément clé de l’économie des deux pays, notamment en termes de revenus extérieurs et de contribution aux ressources fiscales. Or, selon les prévisions de Fitch, le prix du baril qui est de 64 $ en 2019 devrait continuer de baisser pour atteindre les 58 $ en 2021. « Les tensions commerciales en cours menacent de nuire davantage au commerce mondial et à la croissance économique et, par conséquent, à la demande de pétrole », prédisent les analystes de Fitch Ratings.
Par Regardsurlafrique Avec Agenceecfin – Idriss Linge
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