La mort du Président iranien pourrait avoir de « graves conséquences au niveau international », si elle avait été préméditée, a estimé un universitaire iranien auprès de Sputnik. Réfléchissant auprès de Sputnik à ce qui aurait pu causer le crash de l’hélicoptère, le professeur iranien Foad Izadi a suggéré les mauvaises conditions météorologiques, les problèmes techniques ou un acte de sabotage.
« Cela pourrait être dû à la météo – le temps était très mauvais hier dans cette région, cela pourrait être un dysfonctionnement de l’hélicoptère ou un sabotage. S’il s’agit d’un sabotage, cela aura de graves conséquences au niveau international », a souligné le professeur agrégé au Département d’études américaines de la Faculté des études mondiales de l’Université de Téhéran.
Le Président Raïssi « était également apprécié par beaucoup en dehors de l’Iran en raison de son soutien à la cause palestinienne, en raison de sa culture de résistance contre l’impérialisme américain. Je pense donc que […] de nombreuses personnes en dehors de l’Iran se souviendront de lui », a-t-il conclu.
L’hélicoptère qui transportait le chef de l’exécutif iranien et son ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian aux côtés d’autres personnes a rencontré quelques difficultés et a été contraint d’effectuer un « atterrissage brutal », le dimanche 19 mai 2024 près de la ville de Jolfa, dans la province iranienne de l’Azerbaïdjan de l’Est.
Ebrahim Raïssi a effectué l’essentiel de sa carrière dans le système judiciaire, en tant que procureur général de Téhéran de 1989 à 1994, puis chef adjoint de l’Autorité judiciaire de 2004 à 2014. Dans ce cadre, il est accusé de plusieurs graves violations des droits humains, notamment pour son rôle dans les exécutions massives de prisonniers politiques en 1988 et la répression brutale des manifestations en 2019.
En tant que chef du système judiciaire iranien, il est également tenu responsable de la torture et des mauvais traitements des détenus ainsi que des procès inéquitables. Ces actions lui ont valu des sanctions internationales. Il figure ainsi sur la liste noire américaine des responsables iraniens sanctionnés par Washington pour « complicité de graves violations des droits humains ».
Considéré comme un ultraconservateur
Ces derniers mois, Ebrahim Raïssi s’était présenté comme un adversaire résolu d’Israël, en apportant son soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas depuis le début, le 7 octobre, de la guerre qu’Israël lui livre dans la bande de Gaza. Il avait ainsi justifié l’attaque inédite lancée par l’Iran le 13 avril contre Israël, avec 350 drones et missiles, dont la plupart ont été interceptés avec l’aide des États-Unis et de plusieurs autres pays alliés.
L’Ayatollah Seyyed Ebrahim Raïssi, 8ème président de la République islamique d’Iran à la tête du 13ème gouvernement, qui a eu un accident d’hélicoptère dimanche alors qu’il revenait de la cérémonie d’ouverture du barrage de Qiz Qalasi à destination de la ville de Tabriz, dans la région de Varzaqan de la province de l’Azerbaïdjan de l’Est, et tous ses compagnons sont tombés en martyr, le jour de l’anniversaire de la naissance de l’Imam Ali Ibn Moussa al-Reza (A.S.).
Hodjatoleslam Seyyed Mohammad-Ali Ale-Hashem, représentant du Vilayat-e-Faghih (leadership de la RII) dans la province de l’Azerbaïdjan oriental et imam de la prière du vendredi de tabriz, Hossein Amir-Abdollahian, ministre des Affaires étrangères, Malek Rahmati, gouverneur de l’Azerbaïdjan oriental, le général Seyyed Mahdi Moussavi, commandant de l’unité de protection du président et un certain nombre de gardes du corps et membre de l’équipage de l’hélicoptère étaient à bord de cet hélicoptère.
Le vice-président iranien en charge des affaires exécutives, Mohsen Mansouri, a déclaré lundi que le corps du président Ebrahim Raïssi serait mis en terre jeudi dans la ville de Mashhad, dans le nord-est du pays, selon Xinhua.
Il a fait cette déclaration en présentant les mesures prévues pour les cérémonies organisées pour le deuil de M. Raïssi et des membres de son équipe, qui ont tous perdu la vie dimanche dans un accident d’hélicoptère, selon l’Agence de presse des étudiants iraniens.
Il a noté qu’en raison des nombreuses demandes émanant d’habitants de différentes provinces qui souhaitent assister aux obsèques, le ministère iranien de l’Education avait annulé tous les examens des étudiants du mardi au vendredi.
Des cérémonies funéraires ont lieu de mardi à jeudi à Tabriz, Qom, Téhéran, Birjand et Mashhad, et le président sera inhumé jeudi soir dans le mausolée de l’imam Reza à Mashhad.
Le guide suprême iranien Ali Khamenei a décrété lundi cinq jours de deuil national suite à l’accident, selon un communiqué publié sur son site Internet.
Par Regard Sur l’Afrique
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