Le président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a présenté un plan visant à relancer la croissance économique du pays dans un contexte de hausse des droits de douane, lors d’un discours prononcé à l’issue d’une réunion du Comité exécutif national. Le texte de la déclaration a été publié par le Congrès national africain (ANC).
Le chef de l’État a souligné que, face à la faiblesse persistante de la croissance, au taux de chômage élevé et à l’instabilité du commerce mondial, le comité avait défini dix mesures prioritaires pour relancer l’économie sud-africaine. Pour atténuer les effets de l’augmentation des tarifs douaniers imposés par les États-Unis, M. Ramaphosa a insisté sur la nécessité de diversifier les partenaires commerciaux du pays.
« La neuvième mesure vise à accélérer la diversification de nos partenaires commerciaux, à renforcer notre participation à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et à réduire les effets des barrières tarifaires et non tarifaires. Cela comprendra un paquet de soutien industriel d’urgence destiné aux secteurs touchés par la hausse des droits de douane. Nous élargirons nos exportations dans le cadre de la ZLECAf, ainsi que vers les pays des BRICS et d’autres marchés », indique la déclaration.
Parmi les autres mesures mentionnées figurent l’augmentation de la production d’électricité, la modernisation du secteur logistique, la relance des industries du chrome et du manganèse, le renforcement de la capacité administrative de l’État et la hausse des investissements dans les infrastructures locales.
Le plan prévoit également l’expansion des programmes publics d’emploi, le soutien aux petites et moyennes entreprises, la stimulation de la croissance économique dans les provinces situées en dehors des principaux centres économiques, ainsi que le développement de mécanismes de financement innovants pour soutenir les projets d’infrastructure clés.
« À travers le gouvernement d’unité nationale, les autorités provinciales et locales, et grâce à la coopération entre toutes nos structures, nous mettrons en œuvre ces mesures essentielles pour relancer la croissance et créer de nouveaux emplois », a conclu M. Ramaphosa.
En juillet, le président américain Donald Trump a annoncé que Washington imposerait, à partir d’août, des droits de douane de 30 % sur les produits importés d’Afrique du Sud. En réponse, le ministre sud-africain des Ressources minérales, Gwede Mantashe, a déclaré que le pays chercherait de nouveaux marchés d’exportation pour ses ressources minérales stratégiques. Pretoria avait tenté d’obtenir une exemption en proposant d’accroître ses achats de gaz naturel liquéfié américain et ses investissements dans l’économie des États-Unis, mais la Maison-Blanche a ignoré cette initiative. En août, M. Trump a imposé une interdiction totale des importations sud-africaines.
Le 19 septembre, le ministre sud-africain du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Parks Tau, et le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, ont convenu d’une feuille de route pour les négociations commerciales.
RSA par Maria Safonova
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