En Côte d’Ivoire, le comité central du parti des peuples Africains (PPA-CI) a désigné ce samedi son leader, Laurent Gbagbo, comme son candidat à la présidentielle de 2025. L’annonce a été faite au cours d’une réunion interne, censée aborder « la situation socio-politique nationale ».
« Le comité central a décidé que le président Laurent Gbagbo soit le candidat du PPA-CI à l’élection de 2025 », lit-on dans un communiqué publié suite à la réunion qui a eu lieu en présence uniquement de cadres du parti. L’ancien président de Côte d’Ivoire « accepte d’être le candidat du PPA-CI à l’élection présidentielle de 2025 », poursuit le texte. Ce choix du parti doit encore être officialisé au cours d’une convention ou d’un congrès dont la date n’a pas encore été fixée.
« Plus une obsession »
En août dernier, face à la presse, Laurent Gbagbo avait assuré qu’être président n’était « plus une obsession ». « Je fais de la politique parce que c’est le métier que je connais, et je ferai de la politique jusqu’à ma mort », avait-il ajouté.
Cette annonce intervient deux semaines après que le président Alassane Ouattara a accordé une grâce à 51 personnes, dont de nombreux militants et anciens responsables militaires favorables à Laurent Gbagbo.
Cet opposant bénéficie lui-même d’une grâce présidentielle depuis août 2022, mais il a été radié des listes électorales. Laurent Gbagbo est en effet inéligible, car ses droits civiques ont été suspendus suite à une condamnation dans l’affaire dite de « la BCEAO ».
« Du nord au sud, de l’est à ouest »
Le député Jean-Gervais Tchéidé est secrétaire général du PPA-CI, il était au côté de Laurent Gabgbo lors de ce comité et il revient ici sur les propos de l’ex-chef de l’État : « Pourquoi le choix du président Laurent Gbagbo ? Alors, il a dit clairement ceci, « vous savez, depuis que je suis revenu, je vous ai dit, je suis un soldat, je suis à la disposition du parti. J’attendais de voir comment mon parti s’organise sur le terrain pour se mettre en ordre de bataille. Donc, nous sommes présents du nord au sud, de l’est à ouest, en passant par le centre, maintenant, je sais que j’ai une équipe qui peut aller en 2025 mener la bataille politique pour que mon nom soit sur la liste électorale. Mener la bataille politique pour que nous ayons une Commission électorale acceptable, et bien, quand vous êtes en ordre de bataille, il faut faire tout ça, alors j’accepte d’être le candidat », voilà comment ça s’est réglé. Il ne s’agit pas pour lui, ni pour nous de participer pour participer, il s’agit d’aller à cette compétition pour gagner, pour nous. Il y a une symphonie inachevée pour laquelle nous devons continuer. C’est lui notre champion, et humblement, il a accepté d’être notre candidat pour 2025. »
RSA avec RFI
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