Les attentats des Shebab se multiplient
Deux explosions ont provoqué la mort de seize personnes samedi, au Kenya et en Somalie. Les attentats ont été revendiqués par les Shebab somaliens.
Huit officiers de police kényans ont été tués samedi dans l’explosion d’une bombe sur une route située à proximité de la frontière entre la Somalie et le Kenya, ont dit les autorités, et huit autres personnes sont mortes dans l’explosion d’une voiture piégée dans la capitale somalienne Mogadiscio.
Des forces armées kényanes sont déployées dans certaines parties du sud de la Somalie, frontalier au Kenya, depuis 2011, où elles ont aidé des milices somaliennes à chasser les combattants des Shebab.
Un porte-parole de la police kényane a déclaré à Reuters qu’un véhicule transportant 11 officiers avait été atteint par l’explosion d’une bombe. Un représentant des forces de sécurité locales a déclaré que huit officiers avaient péri et deux autres se trouvaient dans un état grave.
À Mogadiscio, les Shebab ont fait exploser deux véhicules piégés. L’un des deux véhicules, a dit la police, avait été intercepté par les forces de sécurité et n’a pas fait de blessé.
L’autre explosion a en revanche tué huit personnes et en a blessé 16 autres, a déclaré un représentant des services ambulanciers.
Cette nouvelle attaque des Shebab fait suite à l’arrivée du nouvel émissaire américain à l’ONU, James Swan, en Somalie. Il vient pour remplacer Nicholas Haysom, le Sud-Africain, qui a visiblement été expulsé du pays par le gouvernement somalien, car il a bafoué les normes diplomatiques internationales en s’ingérant dans la politique somalienne.
L’instabilité dans ce pays, entièrement transformé en une base militaire grandeur nature qui permet aux Américains d’opérer dans la région, surtout dans le golfe d’Aden, est grandissante. Les Shebab sont de plus en plus organisés et sophistiqués. Les Shebab opèrent en toute impunité dans la région, complétant la mission des États-Unis, en préservant l’instabilité dans la région et du coup, en empêchant la Chine et la Russie d’étendre leur influence.
Pour rappel, pour stimuler l’exploration d’hydrocarbures sur son territoire, le Parlement somalien vient d’adopter un nouveau code qui régira le secteur.
Pour le ministère somalien du Pétrole, toutes les conditions sont désormais réunies pour placer le pays sur la carte des futurs grands producteurs de pétrole et de gaz de l’est du continent.
Les autorités locales envisagent de travailler de façon à ce que l’industrie de l’exploration connaisse un boom entre 2020 et 2021. Ce qui donne encore plus d’importance à la Somalie aux yeux des États-Unis, qui ne laisseraient le pays tomber pour rien au monde.
Le Kenya est aussi touché par des attaques des Shebab et la région serait en proie à un déploiement de ce groupe terroriste que les États-Unis utilisent pour arriver à leur fin.
Des journalistes somaliens qui voulaient se rendre sur les lieux d’un attentat meurtrier samedi à Mogadiscio ont été menacés par les forces de sécurité sur place, a dénoncé le syndicat somalien des journalistes (SJS) dans un communiqué parvenu dimanche à l’AFP. Un fait d’ailleurs attire l’attention de Zoom Afrique. Le SJS rapporte deux incidents successifs qui se sont déroulés tandis que des journalistes tentaient de couvrir un attentat à la voiture piégée à proximité du Parlement, qui a fait huit morts et a été revendiqué par les Shebab.
Un premier groupe de correspondants travaillant pour Al-Jazeera, l’agence de presse Reuters, l’agence turque Anadolu et l’AFP ont été stoppés à un barrage de police. « Quand les journalistes ont tenté d’expliquer leur mission, un policier a tiré deux balles en l’air et a ensuite pointé son arme sur la tête de Jama Nur Ahmed [journaliste pour Al-Jazeera], selon Jama Nur et deux autres collègues », relate le SJS. « La police nous a indiqué qu’ils avaient l’ordre d’empêcher l’accès des journalistes à la scène et de tirer sur les journalistes qui filment ou prennent des photos lorsqu’il y a des attaques », a déclaré Jama Nur Ahmed au SJS.
Quelques minutes plus tard, un autre groupe de journalistes, incluant des collaborateurs de l’agence européenne de presse EPA et de Reuters, ont également été menacés et interdits d’accès au site. « Les policiers ont pointé leur arme dans notre direction tandis que nous approchions du carrefour Sayidka [où s’est produite l’explosion]. Nous sommes repartis sans avoir pu travailler », a rapporté Said Yusuf Warsame.
Il semblerait donc que les choses ne se soient peut être pas passées comme cela a été transmis aux différents médias mainstream…
Par Regardsurlafrique avec Presstv
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