La rébellion du M23(Le mouvement du 23 mars, également appelé M23), est une insurrection armée qui prend corps en avril 2012 à novembre 2013 dans la province du Nord-Kivu, au nord-est de la RDC. Les éléments clés de cette stratégie de rupture sont les suivants : saper et remplacer les autorités locales (coutumières), prendre le contrôle des routes commerciales stratégiques, mettre en place un régime fiscal sophistiqué.
La RDC accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, ces allégations sont corroborés par différents rapports d’experts mandatés par l’ONU, les États-Unis et d’autres pays occidentaux.
Les mines de l’est de la République démocratique du Congo produisent des matières premières cruciales telles que l’étain, le tantale et le tungstène, ainsi que d’abondantes quantités d’or. Il semble donc logique de réduire les explications du conflit à l’ambition du M23, et du Rwanda derrière lui, de contrôler directement les mines.
C’est une des phases des conflits armés qui déstabilisent la région du Kivu depuis 2004. Cette mutinerie fait suite à une première rébellion, conduite par Laurent Nkunda et son groupe de rebelles, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), de 2004 à 2009.
En avril 2012, des anciens membres du CNDP, intégrés à l’armée régulière, se mutinent contre le gouvernement congolais, accusant Kinshasa de ne pas respecter l’accord du 23 mars 2009. Les mutins forment un groupe de rebelles, appelé Mouvement du 23 Mars (M23). Cette rébellion, majoritairement Tutsi rwandais, va s’emparer de pans du Nord-Kivu, et prend le contrôle de Goma, avant d’être défait par les troupes gouvernementales et les soldats de la MONUSCO, et de se réfugier au Rwanda et en Ouganda. Fin 2013, un accord entre Kinshasa et le M23 visant à démobiliser et amnistier les anciens combattants du M23 est signé à Nairobi. Le mouvement connait toutefois une résurgence à partir de 2021.
« Le M23 n’est qu’un pion du Rwanda », affirme le général Sylvain Ekenge, porte-parole des forces armées de RDC (FARDC). Pour le Rwanda, estime-t-il, « c’est une question de survie économique ».
Voici les revendications du M23/Rwanda
- Le gouvernement accepte de céder 43 % des postes de commandement militaire au Nord-Kivu et 39 % au Sud-Kivu uniquement à la communauté tutsie.
- Le gouvernement accepte la création d’une nouvelle police des frontières, placée sous le commandement du M23 pour sa protection.
- Le gouvernement accepte de décréter la partie Est du pays (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Maniema, Haut-Uele et Tanganyika) comme une zone sinistrée, bénéficiant d’un statut d’administration particulière, d’une autonomie fiscale et financière, ainsi que d’un concept sécuritaire spécial sous la gestion du M23.
- Le gouvernement accepte que le M23 nomme les administrateurs de territoires, les maires des villes, leurs adjoints et les bourgmestres dans le Grand Nord ainsi que dans le Haut-Plateau.
- Que les cadres du M23 intègrent les services de la Présidence, de la Primature, du Parlement et des cours et tribunaux.
- Que le gouvernement accepte de reconnaître formellement les grades militaires et policiers du M23.
- Que le gouvernement congolais coordonne le retour des réfugiés tutsis au Rwanda, en Ouganda, au Kenya et en Tanzanie.
L’Est congolais est riche en minerais tels que l’or, le coltan ou l’étain, alors que le Rwanda est un minuscule Etat enclavé doté de peu de ressources naturelles.
Regard Sur l’Afrique Par Tinno BANG MBANG
























































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