Les USA mettent la main sur l’économie. L’influence grandissante que les États-Unis tentent d’exercer sur le Niger s’agrandit. Outre la création de différentes bases militaires, l’influence sur l’économie et même sur les projets sociaux, le gouvernement nigérien passe à la vitesse supérieure et se positionne pour emprunter jusqu’à 500 millions de dollars auprès des banques internationales en 2020, sans pouvoir distinguer s’il s’agira d’un emprunt syndiqué ou d’une émission d’eurobonds.
Avec l’appui des États-Unis, les autorités du pays sont en discussion avec la Banque Mondiale, pour obtenir d’elle une garantie partielle, dans le cas où cette opération venait à se concrétiser.
L’initiative servira à restructurer la dette du pays, dans des conditions de maturité plus longue, et de taux d’intérêt plus adaptés aux contraintes de liquidités du gouvernement. Ce dernier doit en effet refinancer un ensemble d’obligations sur la période 2019 et 2020 et cela devrait lui coûter jusqu’à 320 millions de dollars sur la période concernée, selon les experts. Un montant qui ne peut être mobilisé sur le marché des capitaux de l’UEMOA, qui est devenu très contraignant pour des emprunteurs modestes comme le Niger.
Pour gérer cette contrainte, le gouvernement nigérian ne peut compter sur son système bancaire national, qui présentait à la fin 2018 un ratio global de crédit sur les dépôts de plus de 100 %. Un indicateur qui démontre que les banques commerciales ont peu de flexibilité pour trouver des solutions massives de financement pour l’État, sauf si une puissance comme Washington appuie cet emprunt. Les multinationales présentent dans le pays ne laissent aucun bénéfice ni pour le gouvernement, ni pour la population.
Dans certains médias concentrés surtout sur le secteur économique des pays africains, ils donnent généralement une mauvaise conclusion et dénoncent quasiment toujours des cas de corruptions et de détournements de fonds, lorsqu’ils parlent de la dette d’un pays africain, sauf pour les gouvernements qui suivent au pied de la lettre les directives des Occidentaux.
Dans le cas du Niger, il est clairement stipulé que « dans une récente note de synthèse sur la dette du Niger, Moody’s fait remarquer qu’elle reste soutenable. Elle présente un profil de maturité moyen situé entre 8 et 10 ans. 56 % de son stock est constitué d’emprunts concessionnels auprès des institutions multilatérales et 13 % sont issus de la dette bilatérale.
Les vastes chantiers qui sont engagés dans le pays sont soutenus par le secteur privé pour ce qui est du pétrole, et par des initiatives internationales pour ce qui est de l’agriculture. Enfin 16 % de la dette du Niger est libellée en euro, une devise avec laquelle le pays connaît une parité fixe, ce qui réduit les risques de volatilité sur le service de la dette. » Grâce à ce genre de note et l’appui des États-Unis, il est clair que le Niger bénéficiera du prêt de la Banque mondiale, bien que ce soit un pays du Sahel, région encline à des attaques terroristes en tout genre, sauf dans ce pays qui s’est transformé en base militaire aérienne grandeur nature.
Si Washington a pu mettre la main sur le Niger, il n’a toutefois pas encore réussi à convaincre la population, qui fait partie des résistants face à l’occupation de leur territoire. Avec cette montée de la résistance, la France a été obligée de reculer et laisse la main aux États-Unis. Washington a, dans son agenda, la recolonisation du continent africain, et les populations africaines cherchent à avoir des partenaires économiques équilibrés afin de pouvoir se développer. Elles n’accepteront jamais de nouveaux colons qui remplaceraient la France sur leur territoire.
Par RSA Avec Presstv
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