OTAN/Afrique/Niger: Les drones français prêts à bombarder
Tout comme les États-Unis, la Chine et la Russie, l’OTAN s’efforce à pousser ses partenaires à jouer un rôle plus important en Afrique.
Pour inciter les Etats membres, notamment ceux du Sud de l’Europe, à jouer ce plus grand rôle et au passage à desserrer les cordons de la bourse pour atteindre les 2% de leur PIB consacrés à la Défense réclamés par Donald Trump, Miranda Calha n’y va pas par quatre chemins. Il brosse un tableau apocalyptique de toutes les menaces en provenance d’Afrique qui pèseraient sur la sécurité des pays européens. Dans son inventaire anxiogène tout y passe : terrorisme, chômage des jeunes, immigration, piraterie, trafics en tous genres, sans oublier, Ebola.
Comment l’Alliance s’y prendra-t-elle pour résoudre le chômage des jeunes ? Bien évidemment le rapport ne le dit pas. Il ne dit pas non plus comment l’OTAN luttera contre les menaces sanitaires. Par contre, un nouvel arrivant dans l’équation, c’est la menace du bioterrorisme en Afrique qui touche particulièrement l’Est de la RDC.
Est-ce la maladie qui représente un danger ou le vaccin ? Les population de l’Est du pays, n’accepte pas de se faire vacciner, car ils affirment ne pas vouloir être des cobayes pour l’Occident. En effet, les autorités congolaises, qui disent ne pas approuver un deuxième vaccin expérimental, pensent que ceci créerait « de la confusion » pour la population.
A en croire Belga, le ministre congolais de la Santé, Oly Ilunga, ne semble pas être en faveur du vaccin que la société belge a développé avec la société de biotechnologie danoise Bavarian Nordic avec le soutien financier de l’Union européenne.
Belga note, par ailleurs, que le ministre Oly Ilunga, qui met en garde contre « de nouveaux problèmes de communication et de confiance » au sein de la communauté, avait déjà, auparavant, signalé qu’un deuxième vaccin expérimental créerait « de la confusion » pour la population et qu’il ne l’approuverait pas. Le manque de confiance envers l’Union européenne gagne les populations africaines.
Mis à part le secteur de la santé, vient aussi les prétextes tant utilisés par l’Europe, à savoir la lutte contre le terrorisme dans le Sahel surtout avec l’apparition de Daech dans l’Est de la RDC, au Mozambique et même la piraterie dans le golfe de Guinée.
L’Afrique est le continent qui abrite le plus d’acteur parmis les puissances mondiales. Ce qui complique le fait de vouloir mettre tous le monde d’accord.
Moscou et Pékin, d’une pierre, deux coups, sont de plus en plus encombrants dans la zone pour les Occidentaux. C’est l’une des raisons pour laquelle l’Occident désire mettre les bouchées doubles.
Dans quelques semaines, et certainement avant la fin de cette année, les drones de l’armée Française seront armés de bombes pouvant peser jusqu’à 250 kg, a appris Niamey. En même temps que les drones américains, ces appareils auront aussi le champs libre pour pouvoir attaquer la résistance. « Ces engins ne sont pas des robot-tueurs », rappelait le commandant de la base Barkhane lors d’une visite de presse à Niamey.
Chaque drone est piloté par quatre opérateurs depuis la base opérationnelle Barkhane au plus près du terrain. Sa navigation obéit aux mêmes principes que celle de n’importe quel autre avion, apprend-on. Une arme en plus vient de s’ajouter à l’arsenal des français dans le Sahel. La résistance sahélienne donne beaucoup de fil à retordre aux occidentaux qu’il ne s’en sorte pas pour mettre en place le néocolonialisme.
Par RSA Avec Presstv
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