Le candidat de l’opposition, Issa Tchiroma, s’autoproclame vainqueur. De son côté, le gouvernement dénonce un plan « diabolique de déstabilisation » du candidat de l’opposition, rappelant que seul le Conseil électoral d’ELECAM est habilité à proclamer les résultats définitifs.
Au Cameroun, le candidat de l’opposition, Issa Tchiroma Bakary, s’est autoproclamé vainqueur, mercredi, de l’élection présidentielle à un tour du dimanche 12 octobre 2025 tout en dénonçant un mécanisme de falsification des résultats qui s’est mis en place.
Issa Tchiroma Bakary a en outre rappelé aux juges et magistrats présents dans les commissions départementales que leur rôle n’est pas de protéger des procédures opaques, mais de garantir la sûreté de la voix souveraine du peuple.
« Notre victoire est claire. Il faut la respecter. Nous avons placé le régime avant ses responsabilités : soit il fait preuve de grandeur en acceptant la vérité des urnes, soit il choisit de plonger le pays dans la tourmente qui laissera une cicatrice indélébile au cœur de notre Nation », a déclaré Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, et candidat sous la bannière du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC).
« Je veux le dire avec gravité et simplicité : le peuple a choisi. Et ce choix doit être respecté », a-t-il insisté.
Issa Tchiroma Bakary dénonce : « depuis la clôture des bureaux de vote, des informations concordantes – émanant de nos équipes déployées, d’observateurs nationaux et internationaux, et de nombreux électeurs – confirment ce que nous savions déjà : le peuple camerounais s’est massivement exprimé », ajoutant : « les procès-verbaux signés et publiés dans des centaines de bureaux témoignent d’une volonté claire et irréfutable ».
Or, s’exclame-t-il, « en quelques heures, un mécanisme de falsification des résultats s’est mis en place. Des procès-verbaux authentiques, établis et signés au sortir des urnes, sont aujourd’hui contradictoires avec des copies présentées par les services D’Elecam au niveau départemental », avant de s’interroger : « Comment expliquer que des PV remis aux représentants des partis et affichés au bureau de vote diffèrent de ceux qui circulent ensuite dans les services administratifs ? Cette situation est inacceptable et jette un trouble profond sur la légitimité du scrutin », poursuit-il.
De son côté, le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji dénonce un « plan diabolique » de déstabilisation, que le candidat aurait mis en œuvre en complicité avec des « officines occultes locales et étrangères », dans le but de proclamer des résultats parallèles au mépris des instances compétentes.
Dans un communiqué, le ministre souligne que le processus électoral suit son cours normal avant de rappeler que seul le Conseil électoral d’ELECAM, est habilité à proclamer les résultats définitifs, conformément à la loi
Il faut rappeler que le gouvernement camerounais a accrédité et déployé 5 575 observateurs nationaux et internationaux dans les dix régions du pays. Selon leurs rapports, le scrutin s’est déroulé sans incident majeur, et les irrégularités relevées ne remettent pas en cause la sincérité du vote.
RSA avec AA / Amarana Maiga
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