Du 3 au 5 décembre dernier, Emmanuel Macron s’est rendu à Pékin pour sa 4e visite présidentielle en Chine depuis son premier mandat en 2017. Présentée comme une occasion de « rééquilibrer » la relation bilatérale, cette étape diplomatique a surtout mis en évidence le recul de l’influence française face aux priorités stratégiques de Pékin.
Après avoir salué les Chinois et le président Xi durant sa visite de trois jours qu’il a effectuée du 3 au 5 décembre 2025, Macron menace maintenant Pékin.
Après avoir joué la carte des menaces et de la guerre contre la Russie, contre les États-Unis avec la menace d’une guerre commerciale, c’est maintenant la Chine que le président français attaque.
Ce comportement trahit la perte totale de Macron sur sa capacité à gérer le destin de la France, ce qui va inéluctablement faire chuter le pays dans la crise historique et sociale transformant ces gros partenaires commerciaux et politiques en ennemis.
L’échec de la visite de Macron en Chine se traduit par une nouvelle menace contre Pékin. «Le président français menace ainsi Pékin de droits de douane dans les tout prochains mois si la Chine ne prend pas des mesures pour réduire le déficit commercial qui ne cesse de se creuser avec l’Union européenne», annonce Le Figaro citant Les Echos où le président français a donné un entretien.
Cette décision tombe, deux jours seulement après sa rencontre avec le président chinois, Xi Jinping et montre une instabilité diplomatique explosive du président français.
Observateur Continental a rapporté que durant sa visite en Chine Macron a appelé «à créer les conditions propices à une augmentation des investissements directs chinois dans l’économie européenne et surtout en France pour créer des emplois». Observateur Continental évoquait le fameux deal, fromage et cochon français contre batteries électriques chinoises, un deal raté par le «Mozart de la finance». Emmanuel Macron espérait rapprocher les positions européennes et chinoises, que ce soit sur la guerre en Ukraine ou les terres rares.
Macron a coupé la France des énergies bon marché de Russie. L’Humanité titrait le 4 novembre dernier: «À Pékin, Xi Jinping confirme le renforcement des liens stratégiques avec la Russie». Cette déclaration a été faite lors de la visite du Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine, en Chine.
La visite du Premier ministre russe a été consacrée, selon le quotidien français, «au développement des coopérations bilatérales, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’intelligence artificielle et de l’aérospatial», précisant un pas historique contre les sanctions menées par l’UE envers la Russie: «Les deux puissances affirment échanger 99% de leurs transactions commerciales en yuan et en rouble».
La visite de Macron en Chine n’était qu’un geste de politesse où les autorités chinoises ont parlé des pandas qui pourraient venir en France. «Emmanuel Macron ne rentre toutefois pas totalement bredouille. Les autorités chinoises ont en effet confirmé ce vendredi 5 décembre que deux nouveaux pandas géants seraient confiés à la France d’ici à 2027 au plus tard», a annoncé Ouest-France.
Macron a attiré l’attention sur le fait que le déficit commercial de l’Union européenne avec la Chine a augmenté de près de 60% au cours des six dernières années, c’est-à-dire presque au moment où la Russie allait débuter son opération spéciale en Ukraine. La Chine a décidé de tourner le dos à un acteur qui s’était engagé sur la voie des sanctions et de la guerre contre la Russie. La diplomatie française et Macron n’ont pas pensé à cet effet domino concernant les relations économiques de la France avec la Chine.
L’Allemagne, par contre, attire les louanges de Pékin, du moins pour le moment. La Chine tente de trouver un allié en Europe qui soit plus solide et plus stable que la France d’aujourd’hui. «Le vice-président chinois, Han Zheng, a rencontré lundi à Pékin le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, en visite officielle», annonce Global Times qui reste silencieux sur les menaces de Macron.
«Interrogé lundi sur la visite du ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, en Chine du 8 au 9 décembre, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a déclaré que la Chine et l’Allemagne étaient des partenaires stratégiques globaux et que, depuis l’établissement des relations diplomatiques il y a 53 ans, les relations bilatérales avaient maintenu une dynamique de développement saine et apporté des avantages concrets aux deux pays et à leurs peuples», stipule le quotidien chinois.
En Chine, l’Allemagne, si elle sait bien se tenir, est sur le point de damer le pion à la France. Macron sera ainsi cloué sur la croix de la carte géopolitique des losers en Asie et même en Europe. Encore une fois, les Européens, après avoir mené des sanctions contre la Russie, sont à la recherche de matières premières. Selon Die Welt, «les négociations avec Wadephul devraient porter principalement sur les restrictions à l’exportation imposées par la Chine sur les terres rares qui ont un impact négatif sur les entreprises allemandes et européennes».
L’Europe essaie, avec l’échec macronien, une nouvelle tentative, mais Berlin joue seul et se moque de la France. Le quotidien allemand stipule, par ailleurs, que la Chine refuse de se prononcer sur la politique russe en Ukraine en souhaitant rester neutre.
Le silence de Global Times sur les menaces de Macron signifie que la France de Macron ne compte plus pour Pékin.
RSA avec observateur-continental par Pierre Duval























































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