Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a appelé dimanche 31 juillet au soir les militaires au pouvoir au Mali à retourner à la légalité «dans les meilleurs délais». «Je demande aux dirigeants actuels du Mali de retourner à la légalité dans les meilleurs délais. De donner la parole au peuple et d’aller vers des élections, a lancé le chef de l’État algérien dans un entretien télévisé à la presse locale. Tant que l’accord d’Alger ne sera pas appliqué, les problèmes au Mali persisteront».
« Je demande aux dirigeants actuels du Mali de revenir à la légalité dans les meilleurs délais. De donner la parole au peuple et d’aller vers des élections », a déclaré le chef de l’Etat algérien dans un entretien télévisé à la presse locale.
Il a ajouté que « tant que l’accord d’Alger ne sera pas appliqué, les problèmes au Mali persisteront », a estimé le président algérien.
Selon le président algérien, « le terrorisme existe au Mali mais une partie est fabriquée », a accusé le président algérien, estimant que certaines parties ne veulent pas que la situation s’améliore et que la dégradation de la situation au Mali « aiguise les appétits ce certains Etats » qu’il n’a pas nommés.
L’Algérie, qui partage avec son voisin du sud quelque 1.400 km de frontières, a pris une part active à l’accord de paix signé en 2015 avec la rébellion indépendantiste pour mettre fin à la guerre au Mali, mais son application reste aléatoire.
Qu’est ce qui justifie cette sortie du président algérien ? « L’Algérie veut rester présent dans le dossier malien » (Aly Tounkara).
Lors de cette sortie médiatique, le Président Abdelmadjid Tebboune n’est pas allé par le dos de la cuillère pour accuser certaines parties prenantes de la crise sécuritaire de profiter de la situation qui prévaut au Mali. « Certaines parties ne veulent pas que la situation s’améliore… La dégradation de la situation au Mali aiguise les appétits de certains États», a accusé le chef de l’Etat algérien en réaffirmant la volonté de son pays d’aider économiquement et politiquement le Mali.
L’Algérie est le médiateur principal de la crise entre les autorités maliennes et les ex-rebelles des régions nord du Mali. Elle a abrité les négociations entre les deux parties qui ont conduit à la signature de l’accord de paix signé en 2015 avec la rébellion indépendantiste pour mettre fin à la guerre au Mali.
Cette position tranchée du Président Algérien intervient au lendemain de la tournée africaine du Président Emmanuel Macron qui en a profité pour tacler les autorités de la transition malienne. En Guinée Bisau, Macron a accusé les autorités de perpétrer « les violences contre les populations peules ». Des accusations que le Gouvernement de la Transition a condamné dans un communiqué en les qualifiant de « propos haineux et diffamatoires ». Pour Bamako, « ces accusations graves sont de nature à susciter la haine ethnique et à porter atteinte au vivre ensemble, à la cohésion, ainsi qu’à l’harmonie entre les Maliens ».
Regard Sur l’Afrique Par la Rédaction
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