Le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait réclamé le limogeage de l’émissaire de l’Onu, Volker Perthes, l’accusant d’être responsable de la guerre qui a éclaté le 15 avril entre ses troupes et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo.
Le gouvernement du Soudan a déclaré le 8 juin persona non grata l’émissaire de l’Onu dans le pays, l’Allemand Volker Perthes, qu’il accuse depuis plusieurs semaines d’être responsable de la guerre en cours.
« Le gouvernement de la République du Soudan a notifié au secrétaire général des Nations unies qu’il a déclaré M. Volker Perthes (…) persona non grata à compter d’aujourd’hui », a indiqué dans un communiqué le ministère soudanais des Affaires étrangères.
Dans une lettre adressée à l’Onu, le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane avait notamment accusé M. Perthes d’avoir « dissimulé » dans ses rapports la situation explosive à Khartoum avant le déclenchement des hostilités. Sans ces « mensonges », le général « Daglo n’aurait pas lancé ses opérations militaires », a-t-il soutenu.
Le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres avait affirmé « son entière confiance » à l’égard de son émissaire.
Mais début juin, le Conseil de sécurité n’avait prolongé que pour six mois la Mission intégrée des Nations unies pour l’assistance à la transition au Soudan (Minuats), dont M. Perthes est le chef.
Créée en juin 2020 pour soutenir la transition démocratique au Soudan après la chute l’année précédente d’Omar el-Béchir, la Minuats avait depuis été renouvelée chaque année pour un an.
Depuis plusieurs mois, des milliers de personnes soutenant l’armée et les islamistes avaient manifesté contre M. Perthes et les « ingérences » étrangères supposées.
L’ONU exprime son soutien à l’envoyé soudanais déclaré « persona non grata »
L’ONU a exprimé vendredi son soutien à son envoyé au Soudan, affirmant que la décision des autorités locales de déclarer Volker Perthes « persona non grata » était une violation du droit international.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que « la doctrine de la persona non grata n’est pas applicable au personnel de l’ONU ou à son égard » et est contraire aux obligations de Khartoum en vertu de la charte de l’ONU, selon son porte-parole Stéphane Dujarric.
Les autorités soudanaises fidèles à l’armée régulière ont accusé Perthes de prendre parti dans des combats dévastateurs avec des paramilitaires rivaux.
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