« Les deux choses que j’ai eues des Nations unies, c’est un escalier mécanique défaillant et un téléprompteur défaillant », a ironisé le président des Etats-Unis, en référence à des problèmes techniques autour de son intervention au siège de L’ONU, une institution qui, selon lui, « est très loin de réaliser son potentiel. »
Donald Trump a également accusé les Nations unies de financer « une attaque contre les pays occidentaux et leurs frontières » en faisant référence à l’aide financière que l’organisation a fournie aux migrants dans le besoin.
« L’Onu soutient les personnes qui entrent illégalement aux Etats-Unis », a-t-il ajouté, assurant par ailleurs que les Européens allaient « droit en enfer » à cause de leur politique migratoire.
Le chef d’Etat américain a aussi peu goûté aux velléités de reconnaissance d’un Etat palestinien, estimant qu’une telle décision constituait une « récompense » pour les « atrocités » commises par le Hamas.
Trump s’en prend à la Chine, l’Inde…et au changement climatique
Bien loin du ton jovial qu’il affichait en août dernier, en Alaska, avant sa rencontre avec Vladimir Poutine, Donald Trump s’en est ensuite pris à la Chine et à l’Inde, à qui il a reproché d’être les « premiers soutiens financiers » de la machine de guerre russe, ces deux pays étant les premiers acheteurs de pétrole russe. Avant d’appeler les Européens à « arrêter immédiatement » d’acheter du pétrole russe.
Donald Trump s’en est enfin pris au changement climatique, « la plus grande arnaque jamais menée contre le monde », selon lui. Le président américain qui a également assuré que le concept d’empreinte carbone était « une supercherie inventée par des gens aux intentions malveillantes« .
Le ton et les propos de Donald Trump tranchent donc avec celui qui l’a précédé à la tribune de l’Onu, à savoir Luiz Inacio Lula da Silva. Dans son intervention, le président brésilien s’en est pris aux « forces antidémocratiques » qui attaquent les institutions.
Le président brésilien qui a par ailleurs estimé que le Brésil avait envoyé un message au monde, et notamment aux « aspirants autocrates », en condamnant l’ex-président Jair Bolsonaro pour complot visant à renverser le gouvernement.
- « La plus grosse arnaque »
- Donald Trump a aussi dénoncé la lutte contre le réchauffement climatique, qu’il a qualifiée de « plus grande arnaque » jamais vue au monde. Selon lui, la transition énergétique condamne l’Europe à l’échec. « Si vous n’abandonnez pas cette ‘arnaque verte’, vos pays vont échouer », a-t-il averti, en se moquant des politiques environnementales des pays européens. « Et je suis bon en prévisions ! »
Trump dit avoir été victime d’un «triple sabotage» à l’ONU
Donald Trump a déclaré mercredi qu’il avait été victime de «trois événements très sinistres» lors de sa visite aux Nations unies mardi et que les services secrets allaient enquêter sur ces incidents.
Le président américain assistait à l’Assemblée générale des Nations unies, où il a prononcé un discours fustigeant l’institution pour avoir gaspillé son potentiel.
Il a également critiqué les alliés américains en Europe pour leur gestion de l’invasion russe en Ukraine et leur acceptation des immigrants, déclarant à ses homologues mondiaux que leurs nations «allaient droit en enfer».
Sur son réseau social, Donald Trump a indiqué qu’il était de mauvaise humeur à l’ONU en raison d’une série de trois incidents qu’il a suggérés comme faisant partie d’un complot contre lui.
Tout d’abord, l’escalier roulant où le milliardaire et son entourage se trouvaient s’est «arrêté brusquement», un événement que Donald Trump a qualifié de «sabotage pur et simple».
Stéphane Dujarric, le porte-parole de l’ONU, a affirmé qu’un caméraman de la délégation américaine qui courait devant le président avait peut-être «involontairement» déclenché le mécanisme d’arrêt en haut de l’escalier roulant.
«Les personnes qui ont fait cela devraient être arrêtées», a déclaré Donald Trump sur Truth Social.
Deuxièmement, il a affirmé que son télésouffleur était devenu «complètement noir» pendant son discours à l’ONU. Le problème avec cette accusation est que la Maison-Blanche était responsable du fonctionnement du télésouffleur du président, selon un responsable de l’ONU qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat en raison du caractère sensible de la question.
Troisièmement, Donald Trump a déclaré que le son était coupé à l’ONU pendant qu’il parlait et que les gens ne pouvaient entendre ses propos que s’ils disposaient d’interprètes leur parlant dans des écouteurs. Il a affirmé que sa femme, Melania, lui avait dit qu’elle ne pouvait pas entendre ce qu’il disait.
«Ce n’était pas une coïncidence, c’était un triple sabotage», a prétendu le président américain, qui réclame une enquête sur cette affaire.
Il a demandé à l’ONU de conserver les enregistrements des caméras de sécurité concernant l’arrêt de l’escalier roulant, car les services secrets seront impliqués dans l’enquête.
Il n’est pas rare que les escaliers roulants de l’ONU cessent de fonctionner, comme le savent bien le personnel et les visiteurs. Ces derniers mois, les bureaux de l’ONU à New York et à Genève ont mis hors service par intermittence les ascenseurs et les escaliers roulants dans le cadre de mesures d’économie dues à une «crise de liquidité» au sein de l’organisation mondiale. Cela s’explique en partie par des retards dans le financement de la part des États-Unis, qui sont le principal donateur de l’ONU.
RSA et A24M avec Josh Boak, The Associated Press
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