L’appel vibrant de l’ancien Président nigérian Olusegun Obasanjo à son homologue camerounais Paul Biya résonne comme un plaidoyer pour l’alternance et la sortie par la grande porte. Dans une missive empreinte de respect et de camaraderie générationnelle, Obasanjo supplie le dirigeant camerounais de considérer son départ après une longévité exceptionnelle à la tête du « Miniature de l’Afrique ».
Le contraste est frappant entre les trajectoires de ces deux figures majeures du continent. Obasanjo, ayant connu les sommets du pouvoir militaire à la quarantaine, est revenu démocratiquement pour ensuite s’éclipser volontairement en 2007. Il souligne ainsi l’écart de dix-huit ans qui le sépare désormais des couloirs du pouvoir, tandis que son cher Paul Biya, qui a accédé à la présidence peu après lui, demeure le Grand Président du Cameroun.
« Cher Paul,
J’avais la quarantaine lorsque j’ai atteint les sommets en tant que Chef de l’État militaire du Nigeria. Trois ans plus tard, vous êtes devenu le Président du « Miniature de l’Afrique », pays qui abrite les hommes les plus forts d’Afrique, le Cameroun. Je suis revenu démocratiquement pour diriger à nouveau le Nigeria en 1999 et j’ai quitté les couloirs du pouvoir en 2007.
Cela fait 18 ans que j’ai quitté les couloirs du pouvoir, tandis que vous restez le Grand Président du Cameroun. Cher Paul, en tant qu’octogénaire, j’espère devenir bientôt un nonagénaire comme vous. Les personnes de notre génération qui sont encore en vie tirent joie des sourires et de l’affection de nos arrière-petits-enfants, petits-enfants et enfants.
Après moi-même, je considère que vous êtes l’un des hommes les plus chanceux de ma génération à avoir dirigé un pays en Afrique. Ne perdez pas votre chance, cher Paul, il est entre vos mains d’écrire votre nom dans les annales de l’histoire du Cameroun. Vive la République du Cameroun. »
Par Regard Sur l’Afrique avec allafrica






















































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