En Centrafrique, la course vers les élections générales du 28 décembre prochain a franchi une nouvelle étape. Ce samedi 11 octobre, les candidatures ont été officiellement closes. Parmi les dossiers déposés, celui d’Anicet-Georges Dologuélé attire particulièrement l’attention. Longtemps entourée de spéculations, sa candidature est désormais confirmée par l’Autorité nationale des élections (ANE). L’ancien Premier ministre faisait face à un obstacle majeur lié à sa double nationalité franco-centrafricaine. Il a finalement franchi le pas.
Huit candidats à l’élection présidentielle de décembre en Centrafrique, boycottée par l’opposition, se sont déclarés face au président sortant Faustin Archange Touadéra, selon un décompte transmis par la commission électorale.
C’est sous une pluie battante, qu’une délégation de l’Union pour le renouveau centrafricain (Urca), a déposé la candidature d’Anicet-Georges Dologuelé. L’opposant n’a pas fait le déplacement, préférant confier cette mission à son équipe.
« J’ai fourni toutes les pièces qu’il fallait fournir, c’est la troisième fois que je suis candidat. Il n’y a jamais eu de défaut dans les pièces que j’ai fournies. Il faut prouver que je suis Centrafricain, j’ai un certificat de nationalité. Il faut prouver que mes parents sont Centrafricains d’origine, que j’ai leurs actes de naissance. Il faut prouver que j’ai un casier judiciaire vierge, j’ai fourni. Que je suis en bonne santé, j’ai fourni. Que j’ai les diplômes requis, que j’ai une propriété bâtie. J’ai l’habitude de cet exercice ».
Début septembre, Anicet-Georges Dologuélé a renoncé à sa nationalité française pour se conformer à la nouvelle constitution et ainsi se présenter à l’élection présidentielle. Alors que plusieurs partisans du pouvoir estiment qu’il est désormais apatride et que sa candidature sera rejetée pour cette raison, l’ancien Premier ministre se dit confiant.
« J’étais candidat il y a cinq ans. Pourquoi il y a cinq ans, ils n’ont pas trouvé que je n’étais plus centrafricain ? C’est pendant que j’avais la nationalité française qu’il fallait dire que je n’étais pas centrafricain. Maintenant que je ne suis plus français, on fait de moi l’unique apatride de l’histoire du pays. Et tous les autres binationaux qui sont dans le gouvernement, qui sont à l’Assemblée nationale, qui sont dans l’armée, dans l’administration, qui sont les conseillers du président et du Premier ministre, qu’est-ce qu’on en fait ? Le droit, c’est le droit et j’ai confiance en la justice de mon pays ».
L’ANE a enregistré au total neuf candidats pour l’élection présidentielle à venir. Le Conseil constitutionnel se prononcera dans les prochaines semaines sur la validité des différentes candidatures, y compris celle d’Anicet-Georges Dologuélé.
RSA avec RFI
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