Près des cent femmes, des juges, essentiellement ont rejoint cet organe, l’un des plus importants du système judiciaire égyptien, après avoir prêté serment mardi. Une première depuis la création de cette entité en 1946.
Pendant 75 ans, le Conseil d’Etat égyptien est donc resté l’apanage des hommes. La nouvelle donne a été décidée par le président égyptien qui avait autorisé en mars, la nomination des femmes au sein de cette institution, mais aussi du ministère public.
« Cette décision est un cadeau précieux pour les femmes égyptiennes », a déclaré Taha Karsoua, vice-président du Conseil d’Etat.
Le Conseil d’État est un organe judiciaire indépendant qui traite principalement les litiges administratifs, les affaires disciplinaires et les appels. Il examine également les projets de loi, les décisions et les contrats engageant le gouvernement ou un organe public égyptien.
Le conseil a rejeté à plusieurs reprises des candidatures féminines. Ces dernières années, de nombreuses femmes ont contesté les décisions du conseil, affirmant qu’elles étaient victimes de discrimination.
« Je suis fière d’être nommée juge au Conseil d’Etat. C’est un honneur de participer à la justice administrative », a déclaré Reem Moussa, l’une des juges nouvellement assermentée. Elle a indiqué qu’elle pensait jadis qu’il était impossible pour une femme de devenir juge au Conseil, dans la mesure où cet organe n’avait jamais compté de femmes en 75 ans.
Le Conseil national des Femmes (NCW) d’Egypte a applaudi la nomination de ces femmes juges au Conseil d’Etat, affirmant que cet événement était une preuve de la volonté politique des dirigeants égyptiens d’émanciper les femmes dans le pays.
« Les rêves des précédentes générations de femmes se réalisent enfin », a indiqué Maya Mursi, directrice du NCW, se déclarant heureuse d’assister à ce moment historique pour la cause des femmes égyptiennes.
Par RSA
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