Sous la présidence du Premier ministre, Joseph Dion Ngute, le Cameroun a franchi une étape décisive vers son indépendance pharmaceutique avec la pose de la première pierre de l’usine Yicheng à Meyo, dans la périphérie sud de la capitale.
Le projet est porté par le groupe Yicheng Pharmaceutical Group Fabrication Co. Ltd, fruit d’un partenariat entre investisseurs camerounais et chinois, sous la direction du jeune entrepreneur Idriss Confiance Mbe. Il ambitionne de doter le pays d’une infrastructure industrielle capable de produire localement une large gamme de médicaments essentiels.
Le Cameroun se met sur la voie de la souveraineté sanitaire. Le Premier ministre, chef du gouvernement, Chief Dr Joseph Dion Ngute, a procédé le 3 octobre 2025 à Meyo, dans l’arrondissement de Yaoundé IV, à la pose de la première pierre d’une usine pharmaceutique moderne, fruit du partenariat sino-camerounais porté par le groupe Yicheng.
Aux côtés du chef du gouvernement se trouvait le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, le Pr Fuh Calistus Gentry, ainsi que plusieurs membres du gouvernement et autorités locales.
Ce projet d’envergure s’inscrit dans la vision du chef de l’État Paul Biya pour un Cameroun industriel et souverain sur le plan sanitaire. Il ambitionne de produire localement des médicaments et dispositifs médicaux répondant aux normes internationales, tout en créant 4 000 emplois directs et indirects.
Une industrie pour l’autonomie sanitaire et économique
La future usine Yicheng affichera des capacités de production impressionnantes : 100 millions de flacons, 2 milliards d’ampoules, 10 milliards de comprimés, et une centaine de références pharmaceutiques réparties sur six formes galéniques.
Outre la production, le projet prévoit 1 000 emplois directs (pharmaciens, ingénieurs, techniciens, administratifs) et environ 3 000 emplois indirects dans les secteurs du transport, de la distribution et de la maintenance.
Un programme de partenariats entre l’industrie et les universités est également prévu afin de former la relève scientifique et de stimuler la recherche et l’innovation dans le secteur pharmaceutique.
Un investissement stratégique et structuré
La première phase du projet, d’un coût de 30 milliards de Fcfa, est entièrement financée sur fonds propres par des actionnaires camerounais (51%) et chinois (49%). Cette approche garantit la solidité financière et l’autonomie du projet dès son lancement.
S’exprimant au nom des promoteurs, Idriss Confiance Mbe, porteur du projet, a salué le soutien du gouvernement : « Nous avons bénéficié d’un appui précieux au plus haut niveau. Ce projet prouve que lorsque la jeunesse est soutenue, elle peut porter des initiatives d’envergure nationale », a-t-il déclaré.
Le Premier ministre, quant à lui, a souligné les retombées positives attendues : « Cette future industrie se profile déjà comme un vecteur de croissance inclusive, capable de dynamiser l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis la production des matières premières jusqu’à la distribution des médicaments essentiels », a-t-il affirmé.
Un projet à trois phases pour une vision durable. Le projet Yicheng s’étendra sur plusieurs années :
- Phase 1 (2025-2027) : construction et mise en service de l’usine ;
- Phase 2 (2027-2029) : extension du site et construction d’un complexe hospitalier ultramoderne doté d’un plateau technique complet, pour un investissement total de 250 milliards de Fcfa ;
- Phase 3 (2031-2035) : déploiement sous-régional dans la zone CEMAC, avec la création d’un réseau de grandes pharmacies et d’un centre de recherche et développement.
Cette initiative marque une étape déterminante dans la politique d’industrialisation du Cameroun, tout en traduisant la volonté du gouvernement de renforcer la souveraineté sanitaire nationale et de stimuler la croissance par la science et l’innovation.
Par RSA et Africa24monde
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