Le ministre des Mines et du développement technologique, Gabriel Dodo Ndoké est décédé samedi 21 janvier 2023 à l’hôpital de la CNPS.
C’est à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale à Yaoundé, que celui qui occupait le poste de ministre des Mines et du Développement technologique a tiré sa révérence. Les premiers signes de malaise débutent aux environs de 23h vendredi soir et Gabriel Dodo Ndoké est conduit conscient à l’hôpital de la caisse.
Vers minuit, pendant qu’il est pris en charge par le personnel médical, son état s’aggrave et il est victime d’un arrêt cardiaque. Dès lors, toutes les tentatives des médecins pour le réanimer ne donnent aucun résultat et c’est très tôt ce matin qu’il rend l’âme. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de son décès.
Après l’annonce du décès de ce ministre, les gendarmes ont aussitôt encerclé ses services, sis à l’immeuble Rose à Yaoundé. Selon plusieurs confrères, les forces de l’autre ont pris position à l’immeuble Rose, et scellé le cabinet du ministre, selon les usages en vigueur. Ces usages sont préventifs à la fouille et au vol de documents stratégiques, au bureau du ministre, et même l’argent liquide et les bons de carburant.
Âgé de 51 ans, Gabriel Dodo Ndoke était, après Manaouda Malachie le ministre de la Santé publique, le ministre le plus jeune. Il était à la tête du ministère gestionnaire des plus grands du Cameroun, notamment l’exploitation du fer de Mbalam dans l’Est du pays. Un gigantesque chantier qui devrait rapporter des milliers de milliards de francs CFA au Cameroun, avec en amont, la construction d’un long chemin de fer.
Le ministre Gabriel Dodo Ndoke a-t-il été empoisonné ?
La disparition brusque du ministre camerounais des Mines de l’industrie et du développement technologique suscite beaucoup d’interrogations. Selon des sources, le membre du gouvernement était à une réunion des élites de la Kadey hier entre 18h et 22h. Au cours de cette rencontre, l’homme aurait pris un verre. À peine rentré de cette réunion Dodo Ndoke s’est mis à vomir du sang.
D’après des indiscrétions, « les conclusions de l’autopsie disent qu’il a été empoisonné dans une réception à laquelle il a assisté après la réunion du palais des congrès chez le ministre Emmanuel Bondé. Les premiers examens ont ressorti que le foie avait pratiquement « explosé ». ».
Ce sont les circonstances qui ont poussé la famille à demander l’autopsie tôt dans la matinée de son décès. Des circonstances qui pourraient justifier le silence du gouvernement qui attend faire la lumière sur sa disparition avant son communiqué officiel.
Président de la Commission provinciale de la campagne électorale pour le RDPC à l’Est
Le Film de son décès
Gabriel Dodo Ndoké est un haut commis de l’Etat qui a intégré l’administration camerounaise par le corps des inspecteurs des Impôts le 08 juillet 2002. Diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) de Yaoundé, il était jusqu’à sa nomination en janvier 2019, secrétaire général du ministère des Domaines, du cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf).
Cet ancien élève conseiller principal de jeunesse et d’animation à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) de Yaoundé, promotion 1998-2000 est en outre titulaire, entre autres, d’une licence en droit privé francophone, d’une maîtrise en droit privé général, du diplôme d’études supérieure spécialisée en administration fiscale et du diplôme d’études approfondies en droit des affaires.
Dodo Ndoke, c’est l’histoire d’un homme arrivé à la tête d’un département ministériel hautement sensible et qui a vu passer plusieurs de ses aînés, tous successivement originaires de la région de l’Est. La mort de ce ministre des Mines et du Développement technologique, après celle de la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Clémentine Ananga Messina, le 22 août 2022.
Figure montante du gouvernement, Il faisait également partie de la short list des personnes pressenties pour le poste de SGPR (secrétaire général de la présidence de la République). Après avoir reçu l’ambassadeur d’Italie à son bureau, Dodo Ndoke se rend tout d’abord au palais des congrès, siège du comité central du RDPC, pour une réunion du parti. Une heure après, il retourne rapidement au bureau pour libérer les derniers parapheurs. Par la suite, il se rendra au domicile de l’ancien ministre Emmanuel Mbonde où il retrouve ses frères de l’Est. L’ambiance est bon enfant. Ils mangent et boivent quelques verres de bon vin rouge.
Pour beaucoup de ses proches, le ministre des mines, Dodo Ndoke a été victime d’un empoisonnement
« Etant chez Mbondé, il appelle la ministre Célestine Ketcha Courtès(amie de la premiere Dame), elle lui dit qu’elle est chez elle. (Cette dernière a été mandaté par la présidence de la République, pour superviser l’organisation des obsèques du beau-père de Chantal Biya, Mboutchuang ERNEST dont les obsèques sont prévues pour le 28 janvier 2023 à Bandenkop à l’Ouest..) –
Il dit: « j’arrive ». C’est ainsi que Dodo Ndoke quitte la résidence d’Emanuel Bondé pour se rendre chez Ketcha Courtez. Là-bas. Ketcha lui dit directement que les obsèques ne peuvent plus être reportées. Dodo Ndoke lui dit qu’il sait. Les deux ne s’asseyent presque pas et se retirent discrètement et causent debout pendant près de 10 mn et se séparent.
« Le ministre des mines, Dodo Ndoke rentre chez lui étant très content. Il échange quelques mots avec sa sécurité avant d’aller se coucher et s’écroule quelques minutes. Il est transporté à l’hôpital. Malgré tous les efforts, les médecins déclarent une crise cardiaque comme étant l’origine du décès le samedi 21 janvier 2023 à l’hôpital de la caisse nationale de prévoyance sociale à Yaoundé. L’autopsie va révéler le foie et les intestins perforés. Pour beaucoup de ses proches, le ministre des mines, Dodo Ndoke a été victime d’un empoisonnement «.
Jusqu’à sa disparition il occupait le poste de Ministre des mines et du Développement technologique et PCA de l’OAPI. Il laisse une veuve et sept orphelins.
04 ministres en fonction décédés moins de 02 ans
- ADOUM NGARGOUM, le 08 mars 2021 à Yaoundé, Ministre délégué au Minrex chargé de la coopération avec le monde islamique.
- CLÉMENTINE ANANGA MESSINA, le 05 Août en Turquie, Ministre déléguée au Ministère de l’agriculture et du développement rural.
- ALIM HAYATOU, Secrétaire d’État au Ministère de la santé, décédé le 05 avril 202, et par ailleurs Lamido de Garoua.
- GABRIEL DODO NDOCKE, le 20 janvier à Yaoundé, ministre des mines, de l’industrie, et du développement.
Par Regard Sur l’Afrique
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