Mise en garde camerounaise contre la France
Au Cameroun, l’indépendantisme de Paul Biya, soutenu par son peuple, n’est pas au goût de la force d’occupation qui cherche à étendre son ingérence du Sahel vers l’Afrique Centrale, où elle a déjà perdu pied en RCA.
Lors du sommet do Sotchi en Russie, le ministre français des Affaires Etrangères s’est dépêché à Yaoundé afin d’empêcher le président Biya de se rendre à ce grand sommet.
L’expression « sortir par la porte et rentrer la fenêtre », définit donc bien l’attitude de la France vis-à-vis du Cameroun.
Mais ce n’est pas tout : alors que depuis une semaine les médias mainstream fanfaronnent la violation des droits de l’homme au Cameroun et « le massacre de plusieurs civils » au nord ouest du Cameroun par l’armée, le président français, visiblement ignorant la situation de son pays, où les Gilets jaunes manifestent depuis plus d’un an maintenant, a condamné, samedi 22 février, les « violences intolérables » au Cameroun et à promis de faire « pression » sur Paul Biya et dénoncé « des violations des droits de l’Homme intolérables » dans ce pays d’Afrique centrale.
Mais le gouvernement camerounais n’a pas tardé à réagir à ces propos interventionnistes : « Le gouvernement camerounais demande « aux pays amis », de ne « point accorder de crédit à des activistes, au risque d’être piégés et de faire preuve d’une candeur voire d’une inimité susceptible de porter préjudice aux bonnes relations avec le Cameroun ».
« Le Cameroun […] entend rester maître de son destin », a ajouté le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi.
Le peuple camerounais a de son côté réagi à ces propos sur les réseaux sociaux :
Sur sa page Facebook, Manou Nyemeck s’étonne de la stature des protagonistes : d’une part le président d’une puissance étrangère, et d’autre part celui qu’il considère comme un « brigand ».
Duval Ebalé, lui aussi sur sa page Facebook, à travers une vidéo, s’indigne du ton discourtois employé par le président français et surtout s’alarme du terme « pression » employé plusieurs fois par Emmanuel Macron, « pression » qu’il dit avoir exercée sur son homologue Paul Biia et qui aurait abouti à la libération de certains prisonniers, dont Maurice Kamto, rapporte RFI.
La force d’occupation ne devrait pas oublier que le Cameroun est un pays où les tentatives de démembrement et des conflits inter-communautaires ont échoué, et ce peuple n’est pas prêt à se laisser faire par quiconque tentera de le déstabiliser.
Par RSA
Discussion à propos du post