Le ministre de l’Intérieur du Cameroun, Paul Atanga Nji, a promis mardi d’engager des poursuites judiciaires contre le principal leader de l’opposition, Issa Tchiroma Bakary, l’accusant d’incitation à la violence dans le cadre des troubles post-électoraux.
Ceux qui ont relayés de fausses informations sur les réseaux sociaux seront poursuivis, « tout comme le candidat Issa Tchiroma et ses affiliés impliqués dans un plan insurrectionnel », a déclaré Paul Atanga Nji
L’opposant camerounais est poursuivi après les violences post-électorales.
Les autorités camerounaises ont annoncé, le 28 octobre, des poursuites judiciaires contre Issa Tchiroma Bakary. Le leader de l’opposition est accusé d’avoir incité à la violence après l’élection présidentielle. Cette décision intervient alors que plusieurs villes du pays ont été secouées par des manifestations meurtrières.
Le ministre de l’Intérieur du Cameroun, Paul Atanga Nji, a annoncé, le 28 octobre, l’ouverture de poursuites contre le candidat de l’opposition Issa Tchiroma Bakary, qu’il accuse d’avoir proclamé sa victoire de manière unilatérale et d’avoir appelé à des manifestations illégales après l’élection présidentielle du 12 octobre.
Lors d’une conférence de presse tenue à Yaoundé, le ministre a affirmé que « des manifestants sous l’emprise de drogues » avaient répondu aux « appels à la rébellion » lancés par Tchiroma, provoquant des heurts dans plusieurs villes du pays. Il a cité des attaques contre des bâtiments publics, des stations-service et des commerces, ajoutant que « l’opposant devra répondre de ses actes devant le tribunal compétent ».
Selon les autorités, les violences ont fait plusieurs morts et blessés parmi les civils et les forces de sécurité. Un gouverneur régional a indiqué qu’au moins quatre manifestants avaient été tués dimanche à Douala, tandis que Tchiroma a affirmé que deux personnes avaient été abattues devant son domicile par des tireurs embusqués.
« Un plan insurrectionnel visant à plonger le pays dans le chaos »
Le ministre a par ailleurs annoncé que les auteurs de fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux seraient poursuivis, « tout comme le candidat Issa Tchiroma et ses affiliés impliqués dans un plan insurrectionnel visant à plonger le pays dans le chaos ». Issa Tchiroma Bakary, qui revendique toujours sa victoire, a appelé sur sa page Facebook la communauté internationale à « assumer ses responsabilités ». Avant la proclamation des résultats, il avait déclaré aux médias ne pas craindre une arrestation.
- Les autorités collectent les messages et les vidéos publiés sur les réseaux sociaux jugés « faux » et perturbateurs de « l’ordre établi » afin que leurs auteurs soient poursuivis en justice, « tout comme le candidat Issa Tchiroma et ses affiliés, qui sont responsables d’un plan insurrectionnel visant à plonger le pays dans le chaos », a déclaré Paul Atanga Nji lors d’une conférence de presse à Yaoundé
Le ministre a par ailleurs annoncé que les auteurs de fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux seraient poursuivis, « tout comme le candidat Issa Tchiroma et ses affiliés impliqués dans un plan insurrectionnel visant à plonger le pays dans le chaos ». Issa Tchiroma Bakary, qui revendique toujours sa victoire, a appelé sur sa page Facebook la communauté internationale à « assumer ses responsabilités ». Avant la proclamation des résultats, il avait déclaré aux médias ne pas craindre une arrestation.
Le Conseil constitutionnel a confirmé, le 27 octobre, la réélection du président sortant Paul Biya avec 53,66 % des voix, lui accordant un huitième mandat à la tête du Cameroun. Âgé de 92 ans, Paul Biya demeure le plus ancien chef d’État en exercice au monde.
Paul Atanga Nji a déclaré que la situation sécuritaire était sous contrôle malgré des incidents localisés, ajoutant que le processus électoral s’était achevé avec la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel
Le Cameroun face au syndrome des « présidents élus », de Maurice Kamto en 2018 à Issa Tchiroma Bakary en 2025
Reclu dans sa résidence de Garoua, l’opposant Issa Tchiroma Bakary conteste la victoire de Paul Biya. Une posture qui fut également celle de Maurice Kamto en 2018.. Après la présidentielle, le candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto s’était lui aussi retrouvé au cœur de ces cercles concentriques : un premier formé par des policiers missionnés par Yaoundé pour l’interpeller, et le second constitué de ses sympathisants qui avaient accouru sur les lieux à l’annonce de l’arrestation imminente de leur leader.
Depuis bientôt trois semaines, le « président du FSNC » vit reclus. Issa Tchiroma Bakary n’a plus quitté son domicile depuis la présidentielle du 12 octobre. Autour de sa résidence de Garoua, un imposant « cordon de sécurité » est en place. Un double cordon, même : un premier, formé par les dizaines de jeunes qui campent jour et nuit aux abords de la maison pour « protéger » leur champion ; un autre, un autre, plus excentré, composé cette fois de militaires, policiers et hommes armés en civil qui, eux, veillent à ce que l’opposant ne sorte pas.
La situation est très tendue, Issa Tchiroma Bakary quant à lui, affirme être en lieu sûr
« Je remercie l’armée loyaliste, qui a fait preuve de patriotisme en m’escortant vers un lieu sûr et assure actuellement ma protection », a -t- il écrit dans un message publié sur sa page Facebook.
Un porte-parole du ministère de la Défense du pays d’Afrique centrale, le Colonel Atonfack Guemo, a refusé de commenter auprès de Reuters.
L’opposant qui s’est autoproclamé vainqueur de la présidentielle du 12 octobre, Issa Tchiroma Bakary, a déclaré vendredi avoir été escorté vers un lieu sécurisé par des soldats lui étant fidèles, afin d’assurer sa protection. Tchiroma était retranché dans sa résidence de Garoua, dans le nord du pays, depuis le scrutin.
Regard Sur l’Afrique Par Tinno BANG MBANG




















































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