L’ancien ministre de l’Énergie Chakib Jelil, en fuite aux États-Unis, condamné pour des crimes commis pendant les dix années où il a servi sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika.
Un tribunal algérien a condamné jeudi l’ancien ministre de l’Énergie Chakib Jelil à 20 ans de prison par contumace pour des crimes commis pendant les dix années où il était en fonction sous l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.
En 2013, la justice algérienne a émis un mandat d’arrêt international contre Jelil, alors réfugié aux États-Unis, dans le cadre d’une enquête sur le versement de commissions opaques par une filiale de l’énergéticien italien ENI pour obtenir des contrats en Algérie, un scandale qui a fait l’objet de plusieurs procès en Italie et en Algérie.
L’agence de presse étatique APS a rapporté que le tribunal de Sidi M’Hamed à Alger a également condamné d’autres anciens hauts fonctionnaires à des peines de prison allant de cinq à dix ans pour corruption, notamment pour « dilapidation de fonds publics en vue de conclure des contrats avec des sociétés étrangères ».
Il s’agit de l’ancien ministre des Travaux publics Amar Ghoul, de l’ancien ministre des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui et de deux anciens dirigeants de la compagnie nationale d’hydrocarbures Sonatrach, Noureddine Bouterfa et Abdelmoumen Ould Kaddour. Deux autres accusés ont été acquittés, a-t-il ajouté.
Pendant la campagne électorale de 2019, le président actuel, Abdelmadjid Tebboune, a promis de récupérer les fonds détournés par l’oligarchie algérienne pendant les 20 ans de règne de Bouteflika, et depuis lors, de nombreux procès ont permis de saisir des actifs et des biens immobiliers.
RSA
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