Le Mali a annoncé le 10 janvier le rappel de ses ambassadeurs en Afrique de l’Ouest et la fermeture de ses frontières aériennes et terrestres avec ses voisins de la CEDEAO en réaction à sa mise sous embargo par les dirigeants ouest-africains réunis le 9 janvier à Accra.
En réaction aux nouvelles sanctions prises par la CEDEAO à son encontre, le Mali a annoncé le 10 janvier la fermeture des frontières avec les pays membres de l’instance internationale et a rappelé ses ambassadeurs en Afrique de l’Ouest.
«Le gouvernement du Mali condamne énergiquement ces sanctions illégales et illégitimes» affirme un communiqué lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, en uniforme, le colonel Abdoulaye Maïga. «Le gouvernement du Mali regrette que des organisations sous-régionales ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extrarégionales aux desseins inavoués», a-t-il ajouté, sans les nommer.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont pris le 9 janvier une batterie de mesures économiques et diplomatiques vigoureuses à l’encontre du Mali pour sanctionner les autorités maliennes qui souhaitent prolonger la période de transition qui s’achèverait avec l’organisation d’une présidentielle en 2026. Ces mesures sanctionnent notamment la promesse non tenue des colonels d’organiser le 27 février des élections présidentielle et législatives qui auraient ramené des civils à la tête du pays.
« Ces sanctions supplémentaires comprennent, premièrement, le retrait des ambassadeurs de tous les États membres de la Cedeao au Mali ; deuxièmement, la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Cedeao et le Mali », détaille Jean-Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CEDEAO.
La réaction du Mali a fait réagir l’activiste et militante suisso-camerounaise, Nathalie Yamb « Le Mali rappelle ses ambassadeurs et ferme ses frontières aériennes et terrestres avec les pays de la Cedeao. Cette fois, la France et ses laquais sous-régionaux à la peau noire sont tombés sur des garçons piles. Le compte à rebours a commencé », commente la militante sur son compte twitter.
#Réciprocité Le Mali rappelle ses ambassadeurs et ferme ses frontières aériennes et terrestres avec les pays de la Cedeao. Cette fois, la France et ses laquais sous-régionaux à la peau noire sont tombés sur des garçons piles. Le compte à rebours a commencé 🇲🇱❤️ pic.twitter.com/FE6ZLGKai5
— Nathalie Yamb (@Nath_Yamb) January 10, 2022
Bien avant, toujours sur Twitter, elle avait écrit : « Le comportement de la Cedeao envers le Mali est proportionnel à la rage de la France de perdre ce qu’elle considère être sa chasse-gardée géopolitique et surtout, sa réserve de ressources naturelles. Les ennemis noirs et blancs du peuple malien avancent à visages découverts ».
Toujours sur Twitter, l’activiste écrivait : La France avait fanfaronné qu’elle s’alignerait sur les sanctions énoncées par ses esclaves de la Cedeao. J’espère que l’ambassadeur de France quitte le Mali ce soir?.
Par Regard Sur l’Afrique
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