Après trois jours de congrès à Kisangani, l’ECiDé (Engagement pour la citoyenneté et le développement) a investi Martin Fayulu candidat à la présidentielle censée se tenir en 2023. Le candidat malheureux au scrutin de 2018 remportée par Félix Tshisekedi se montre ouvert aux alliances.
Martin Fayulu rêve d’une revanche face à Félix Tshisekedi. Et malgré les controverses autour de la Céni et de la loi électorale récemment promulguée, le congrès de son parti a écarté le boycott. Il a même demandé au parti de nouer, le moment venu, des alliances avec d’autres formations politiques.
En prenant la parole, l’opposant, chemise blanche, manches retroussées, a promis de battre campagne pour remporter la victoire. Une victoire qui, n’a-t-il eu de cesse d’affirmer, lui a été volée en 2018. « Je serai le président juste et fort que vous attendez », a-t-il déclaré. Il promet qu’en cas d’élection, il combattra la « corruption comme la peste ». Martin Fayulu se veut acteur « au service de la construction d’un État de droit, assurant la séparation des pouvoirs ». Tolérance zéro contre la corruption et l’impunité, renforcement de la sécurité dans l’est du pays, l’opposant a étalé un avant-goût de son programme et a dressé un tableau sombre de la situation économique, politique et sécuritaire du pays : « Ce contexte appelle un président fort, un président qui rassure, un président qui vous protège et protège la République des tentatives de la mettre en pièce… Je suis prêt. »
Martin Fayulu n’a cependant pas le soutien et les moyens qu’il avait en 2018. La coalition Lamuka qui l’avait porté s’est diluée dans le camp au pouvoir. Son parti lancera dans les prochains jours une campagne de mobilisation de fonds pour soutenir sa candidature et celle de ses candidats aux législatives.
RSA avec RFI, à Kinshasa, Pascal Mulegwa
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