Les massacres ne s’arrêtent plus au Mali. Au moins 38 civils ont été tués lundi dans des « attaques terroristes » dans le centre du Mali. Ces attaques auraient visé lundi soir les localités de Gangafani et Yoro (cercle de Koro, région de Mopti), non loin de la frontière avec le Burkina Faso. « Le bilan provisoire officiel est de 38 morts et de nombreux blessés », précise un communiqué officiel.
Selon des témoignages recueillis dans les deux villages et à Koro, ce massacre a été perpétré par des assaillants toujours non identifiés qui se déplaçaient en motos.
Le gouvernement a assuré « qu’un contingent des forces de défense et de sécurité a été dépêché sur les lieux pour sécuriser les populations et leurs biens ainsi que pour traquer les auteurs de ces attaques ».
Ce nouveau massacre a été perpétré une semaine après l’attaque meurtrière du 10 juin 2019. L’armée nationale se déploie, seule pour assurer la sécurité de la population, sans aucune aide de la part de la communauté internationale ou des troupes d’occupation présentes dans le pays, censées garantir justement cette sécurité à la population.
Seulement voilà, il semblerait que ça ne soit pas ce que la communauté internationale veut pour le Mali.
Le chef de la coopération de l’Union Européenne au Mali a été sans langue de bois. Invité par le Centre d’études et de réflexion au Mali (CERM), Geza Strammer a déclaré que l’UE a suspendu son aide financière destinée à l’armée malienne, depuis quelque temps, soi-disant à cause du manque de traçabilité dans la gestion dudit fonds.
Des aveux qui ont pesé sur le colloque international sur l’aide publique au développement au Mali. Premier partenaire au développement du Mali, l’UE se donne le droit ultime d’administrer des remarques crues en public et de dénigrer et rabaisser les gouvernements africains et leurs armées.
Des prétextes qui apparaissent juste après la rencontre, visiblement dangereuse pour l’UE, entre le ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé et son homologue russe, Sergueï Lavrov, ce 10 juin et ce, à quelques mois du premier sommet Russie-Afrique qui doit avoir lieu sous l’égide de Vladimir Poutine à Sotchi.
Depuis cette rencontre, l’Occident met tout en oeuvre pour accélérer le processus de démembrement du Grand Mali. Cela dit, ces plans sont entièrement visibles aux yeux de la population.
À Mopti, ce lundi matin, des jeunes ont organisé une marche «pacifique» pour dénoncer l’insécurité et les tueries de masse dans leur région dûes à la présence étrangère dans leur pays.
Les marcheurs disent avoir manifesté contre « l’immobilisme » et la «présence nuisible » des forces étrangères au Mali.
Les slogans scandés tout au long de la marche étaient très hostiles à la MINUSMA et aux troupes d’occupation françaises. Les marcheurs qui ont souhaité s’entretenir avec les responsables de la MINUSMA, n’ont pu le faire. Et la raison évoquée d’une source proche de la MINUSMA était qu’«ils n’étaient pas assez représentatifs de la jeunesse de Mopti».
De plus en plus de Maliens se soulèvent pour contrer les plans néocoloniaux de l’Occident concernant leur pays. La population malienne sait que les massacres sont provoqués par les Occidentaux afin de mener à bien leur projet de démembrement du pays que les Maliens empêcheront car ils défendent durement l’unité et l’intégrité de leur territoire.
Par Regardsurlafrique avec Presstv
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