La France, qui dit vouloir s’investir au Sahel et surtout dans son pré carré, a l’air d’avoir abandonné le Tchad. C’est Tel-Aviv qui reprend la main dans le pays. Une délégation israélienne d’investisseurs conduite par le directeur de l’exploitation industrielle du ministère de l’Économie et de l’Industrie est arrivée ce lundi à N’Djamena.
La délégation a été accueillie à l’aéroport international Hassan Djamous par le directeur général du ministère de l’Économie et de la Planification du développement, Houlé Djonkamla.
« Nous sommes venus ici, une délégation d’Israël, pour entendre un peu plus et connaître davantage votre pays. On est très heureux de venir au Tchad pour nous informer davantage, apprendre l’histoire de votre pays, la situation locale, les différentes visions que vous avez dans différents secteurs. Nous sommes très heureux de pouvoir travailler et coopérer à l’avenir avec vous », a affirmé Sabine Segal, membre de la délégation.
La délégation va également rencontrer le patronat tchadien et les responsables des banques.
Début 2019, le Tchad et Israël ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques. Les deux pays ont signé plusieurs accords de coopération. Le président Idriss Déby a appelé les investisseurs israéliens à découvrir le Tchad, une terre d’opportunités.
Le fait est que depuis que la France a été obligée de bombarder une colonne de rebelle, le président français Emmanuel Macron s’est fait attaquer de toutes parts par les médias mainstream à la solde des États-Unis, qui lui reprochent d’avoir voulu aider le président tchadien Idriss Déby. Le gouvernement macronien a en effet utilisé les Mirage 2000 prévus pour l’opération Barkhane, qui est soi-disant active dans la lutte antiterroriste, pour effectuer des frappes aériennes, alors que c’étaient des rebelles et non des terroristes. Maintenant, le président Déby s’est tourné vers Israël et tente de normaliser ses relations avec lui. Cette délégation prétend vouloir mieux connaître le Tchad pour répondre à ses besoins. Avant toute chose, il est difficile de croire qu’un régime génocidaire qui continue de massacrer et de détruire les habitations des Palestiniens et dont le seul but est l’expansion illégale de son territoire en dépit des nombreux Palestiniens puisse réellement aider un pays africain. Le racisme envers les Africains en Israël est terriblement prégnant au point où les Éthiopiens de confession juive vivant en Israël étaient descendus dans les rues pour protester contre le racisme qu’ils subissent au quotidien sur ces territoires occupés.
Outre le racisme envers les Africains, Israël est aussi très connu pour ses pratiques d’espionnage et de déstabilisation des États. D’ailleurs, le général Amos Yadlin, l’ex-patron du service d’espionnage israélien, s’est vanté en ces termes : « Nous pouvons espionner n’importe qui, n’importe où et n’importe quand. Nous pouvons provoquer et attiser des conflits tribaux, ou confessionnels, exacerber des tensions sociales et maintenir des pays sous pression interne, par exemple la Tunisie, l’Égypte ou encore le Maroc. Comme nous le constatons, les pays arabes sont de loin notre cible privilégiée. Ses agents sont infiltrés sur tous les continents, œuvrant à la réussite du régime de Tel-Aviv, assassinant les “indésirables”, fomentant des tensions interreligieuses dans le but de déstabiliser le pays, peu importe les moyens, seul le résultat compte. »
Ce qui veut dire que le but du régime de Tel-Aviv n’est pas vraiment de pouvoir aider les pays africains, quels qu’ils soient, à s’émanciper, mais surtout d’écouler ses armes et de créer des déstabilisations dans les pays pour servir la cause de ses alliés. Quoi qu’il en soit, tout comme avec les plans de déstabilisation du camp atlantiste, qui ont lamentablement échoué en Afrique de l’Ouest, le gouvernement et le peuple tchadien restent soudés et pourront résister à la voracité néocoloniale occidentale.
Par RSA Avec Presstv
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