Colin Powell, ancien secrétaire d’Etat sous George W. Bush, est mort à l’âge de 84 ans de «complications liées au Covid-19». Il avait été chef d’état-major des armées avant de devenir le chef de la diplomatie américaine.
Colin Powell, ancien secrétaire d’Etat sous George W. Bush, est décédé à l’âge de 84 ans de «complications liées au Covid-19», a annoncé sa famille le 18 octobre.
La carrière de Colin Powell
Né le 5 avril 1937 à Harlem, Colin Powell a grandi à New York, où il a étudié la géologie. Il avait commencé sa carrière militaire en 1958. D’abord posté en Allemagne, il avait ensuite été envoyé au Vietnam comme conseiller militaire de John F. Kennedy. Avec son diplôme en poche qu’il a obtenu après la guerre, il a intégré le Pentagone et a effectué un stage à la Maison-Blanche, ce qui lui a permis d’assister à des événements importants y compris certains avec la participation de dirigeants étrangers. C’est ainsi qu’il est devenu secrétaire adjoint à la défense en 1983.
«Nous avons perdu un mari, un père, et grand-père remarquable et aimant, et un grand Américain», ont-ils déclaré dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, précisant qu’il était «entièrement vacciné». Colin Powell est décédé à l’hôpital Walter Reed, situé dans la banlieue de Washington, où sont souvent soignés les présidents américains.
Colin Powell a été le premier Afro-Américain à avoir occupé le poste de chef d’état-major des armées, avant de devenir chef de la diplomatie américaine sous la présidence républicaine de George W. Bush.
De 1987 à 1989, Colin Powell a été conseiller à la sécurité nationale dans l’administration Ronald Reagan. Il est le premier Afro-Américain à occuper de telles fonctions. De 1989 à 1993, il a été le chef d’état-major des armées.
Colin Powell, Fervent partisan de la guerre en Irak
Partisan de la guerre en Irak, Colin Powell avait fait le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, une longue allocution sur les armes de destruction massives (ADM) prétendument détenues par l’Irak.
Il était alors apparu tenant à la main une fiole censée contenir de l’anthrax.
Le 5 février 2003, lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, Colin Powell a affirmé avoir obtenu des informations de première main concernant la technologie des armes biologiques que détiendrait le dirigeant irakien Saddam Hussein, et a montré une fiole de poudre blanche, prétendument un échantillon d’armes de destruction massive produites dans les usines irakiennes.
Toutefois, Powell s’est opposé au renversement par la force de Saddam Hussein et a insisté pour que l’opération en Irak ne soit pas lancée sans un examen par les Nations unies.
Après la fin du premier mandat de George W. Bush en 2004, Powell a annoncé sa démission.
Ces arguments (qui se sont avérés faux) ont servi à justifier l’invasion du pays par une coalition internationale menée par les Etats-Unis, faisant des dizaines, voire des centaines de milliers de morts selon les estimations. Il a admis par la suite que cette prestation était une «tache» sur sa réputation : «C’est une tache parce que je suis celui qui a fait cette présentation au nom des Etats-Unis devant le monde, et cela fera toujours partie de mon bilan.»
L’homme politique américain avait reconnu que l’administration Bush avait commis «des erreurs stratégiques terribles» lors de la guerre en Irak, mais défendu la décision d’envahir le pays, affirmant que les Etats-Unis ne savaient pas que les données du renseignement étaient fausses.
Selon CNN, Powell était pressenti pour devenir le premier Président noir du pays, mais sa réputation politique a été ternie par un discours au Conseil de sécurité de l’Onu à la suite duquel George W. Bush a ordonné de déclencher la guerre en Irak.
Colin Powell a reçu de nombreuses distinctions nationales et étrangères, dont la plus haute distinction des États-Unis: la médaille d’or du Congrès.
Regard Sur l’Afrique Par Tinno BANG MBANG
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