Le démocrate, qui dirigeait Brooklyn depuis 2014, devient le deuxième maire noir de l’histoire de la mégalopole où les inégalités économiques et sociales sont extrêmement marquées.
Il s’était appuyé sur son expérience de capitaine de police et d’homme noir ayant subi des brutalités policières dans sa jeunesse pour faire campagne sur la sécurité. Il s’était fait le défenseur des classes moyennes et populaires et de la lutte contre les discriminations raciales. Le démocrate Eric Adams a été élu maire de New York, mardi 2 novembre, écrasant son rival républicain, Curtis Sliwa, en raflant 67 % des suffrages exprimés, selon des résultats préliminaires du bureau des élections de la ville.
Il devient ainsi le deuxième maire noir de l’histoire de New York, après avoir été le premier élu noir à la tête de Brooklyn en 2014. Agé de 61 ans, il succédera à un autre démocrate, Bill de Blasio, en janvier, dans une ville classée à gauche mais où les inégalités économiques et sociales sont extrêmement marquées. « Nous sommes si divisés maintenant que nous ne voyons plus la beauté de notre diversité, a affirmé le nouvel édile, tout sourire, chemise blanche et pouce levé devant ses partisans réunis dans un hôtel de Brooklyn. Aujourd’hui, nous revêtons un seul et même maillot, celui de New York. »
Cette victoire est de fait une consécration pour M. Adams, élevé par des parents défavorisés de Brooklyn et du Queens où il a connu la délinquance et les interpellations policières violentes avant de devenir capitaine de police et d’y créer un syndicat de lutte contre le racisme, 100 Blacks in Law Enforcement Who Care, en 1995.
« Nous n’allons pas seulement parler de sécurité, nous allons avoir de la sécurité », a-t-il promis devant ses soutiens, mardi soir. Compte tenu de l’augmentation de la criminalité à New York en 2020, l’ancien policier n’a pas fait que promettre des moyens supplémentaires pour les forces de l’ordre. Il a également promis de poursuivre la réforme de la plus importante force de police du pays (NYPD, 36 000 employés).
Dans une ville qui a payé un lourd tribut à la pandémie (34 000 morts), M. Adams devra également gérer le retour à la normale dans les écoles, les bureaux et les commerces, et lutter contre les inégalités sociales criantes et le mal-logement. Afin de répondre à ce dernier défi, l’élu avait annoncé lors de sa campagne qu’il s’efforcerait de mettre davantage de résidents à faibles revenus en contact avec les services municipaux auxquels ils ont droit mais qu’ils n’utilisent pas.
RSA avec AFP
Discussion à propos du post