Exercices militaires conjoints hostiles, possible déploiement des militaires saoudo-émiratis à Deir ez-Zor, transfert de Daech en Afghanistan et leur amoncellement près des frontières iraniennes, il était bien temps que le CGRI met en garde les États-Unis contre leurs agissements qui pourraient leur coûter bien chers. Le commandant des forces aérospatiales du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a affirmé, mercredi 21 novembre, que les bases américaines en Afghanistan, aux Émirats et au Qatar ainsi que les drones et les avions US se trouvent en ligne de mire de l’Iran.
Interviewé lors d’un programme télévisé, le général Amir-Ali Hajizadeh a affirmé que les bases américaines dans les pays voisins sont toutes à la portée des missiles balistiques iraniens, en soulignant que certaines de ces bases se situent à une distance de 300 à 400 km de la frontière, dont la base aérienne al-Oudeid (Qatar), la base aérienne d’al-Dhafra (Émirats arabes unis) et la base aérienne de Kandahar (Afghanistan).
« D’une manière très précise, nous savons dans quel hangar de la base de Kandahar se trouve un drone furtif RQ170 des forces américaines », a déclaré le commandant des forces aérospatiales du CGRI avant d’ajouter : « Si ces bases constituaient avant des menaces pour nous, elles sont aujourd’hui des cibles potentielles ».
Le général Hajizadeh a précisé que les missiles balistiques du CGRI sont également dotés d’un dispositif d’autodestruction qui s’active en cas de dysfonctionnement technique, ce qui prive l’ennemi de toute possibilité de mener de collecte d’infos et d’opérations d’espionnage.
Plus loin dans ses propos, le général est revenu sur la portée des missiles iraniens et de leurs cibles potentielles : « Les missiles de haute précision d’une portée de 700 kilomètres ne sont pas destinés à une zone maritime exiguë comme le golfe Persique, mais plutôt pour atteindre des cibles dans la mer d’Oman. Là encore, un porte-avions américain transportant entre 40 et 50 avions de combat ou quelques 6000 marines pourrait être une cible potentielle », a-t-il ajouté.
Les capacités iraniennes en termes de combats menés à l’aide des drones ont également été évoquées par le commandant des forces aérospatiales du CGRI : « L’Iran possède une grande collection de drones américains et israéliens capturés ces dernières années par les forces iraniennes ». Il s’agit de la capture de plusieurs drones de reconnaissance et d’espionnage américains (MQ1, QM9, RQ170, ScanEagle et Shadow) et des drones israéliens de type Hermes. « En effet, l’Iran compte parmi les cinq pays les plus avancés au monde en matière de drone et d’aéronefs sans pilote et il est le premier en la matière dans la région du Moyen-Orient ».
Le général a donné ensuite l’exemple du drone iranien Shahed-129 utilisé dans des missions de reconnaissance en Syrie et en Irak, capable de voler de manière autonome 24 heures d’affilée. « Shahed-129 et le drone conçu à partir du drone américain RQ170 ont été également utilisés pour bombarder les positions des terroristes en Irak et en Syrie », a déclaré le général Hajizadeh avant de revenir aux opérations militaires iraniennes en Syrie et en Irak. Il a évoqué les trois opérations balistiques du CGRI contre les positions des groupes terroristes de Daech et des séparatistes kurdes à l’extérieur du territoire iranien (en Syrie et en Irak) et a affirmé : « En ce qui concerne ces opérations, le Leader de la Révolution islamique avait souligné qu’elles ne devaient avoir aucun impact sur les civils, et nous avons réussi à les mener à bien grâce à la performance de nos systèmes de guidage de haute précision, pour réduire à zéro les dommages collatéraux ».
Par Regardsurlafrique Avec Presstv
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