Le métier d’enseignant, autrefois l’un des métiers les plus aimés et respectés, est aujourd’hui considéré comme un métier de bas de gamme. Il est même parfois choisi en dernier ressort après avoir manqué toutes les meilleures opportunités d’emploi. Comment sommes-nous passés d’une période ou presque tous les élèves rêvaient de devenir comme leur maitre/maitresse ou leur professeur à une période où les élèves méprisent davantage les enseignants et leur manquent de respect ?
L’enseignant n’est pas n’importe qui. Il forge, forme et fait l’homme. Sa position est centrale et privilégiée, sa tâche primordiale, son apport indispensable pour la vie sociale et la contribution intellectuelle aux questions qui interpellent l’humanité. De ce fait, son importance ne peut pas être source de débat. Il est donc le fondement de tout système. Particulièrement celui de l’éducation. Malheureusement, très peu de personnes reconnaissent ce mérite à l’enseignant. Ce comportement s’est complètement mué en désintéressement au fil des années.
Pourtant, les enseignants sont les principaux acteurs de la vie éducative.
Ils ont souvent dénoncé à travers leurs syndicats ce manque de considération allant du mépris des élèves et même des parents d’élèves aux mauvaises conditions de travail et de rémunération. La qualité de vie et la situation des enseignants en général n’inspirent pas les élèvent encore moins les autres jeunes qui aspirent à des professions respectées et confortables.
Ne pas prendre en compte les revendications des enseignants c’est contribuer d’avantage à faire grandir le manque de considération envers ces derniers et à créer une démotivation quant à cette profession louable et par conséquent à créer une pénurie d’enseignants. Cette situation est déjà à déplorer dans plusieurs pays africains où il y’a des déficits d’enseignants, se caractérisant par la pléthore des effectifs par classe, les départs en congé de maternité non remplacés…
Comme dans tous les secteurs d’activité, il y’a des brebis galeuses, inconscients de la sacralité du métier mais les enseignants exemplaires méritent mieux. Leurs conditions doivent être reconsidérées pour que la barre soit redressée. Chaque année leurs revendications sont intermittentes. L’heure de la reconnaissance a donc sonné. N’est-ce pas ?
Par Gisèle Owona, responsable éditorial, à Regard Sur l’Afrique






















































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