La députée libérale et candidate à la chefferie du parti, Dominique Anglade, a dû répondre à une question à propos de la couleur de sa peau lors du dernier conseil général de la formation politique à Sherbrooke.
Femme d’affaires, elle fait le saut en politique en 2012 alors qu’elle devient présidente de la Coalition avenir Québec et retourne travailler dans le privé en 2013, pour être finalement élue députée de la circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne sous la bannière libérale en 2015. Ministre de l’Économie dans le gouvernement Couillard à partir de 2016, elle est nommée vice-première ministre pendant une durée de 11 mois et 20 jours du 11 octobre 2017 au 1er octobre 2018
Certains chroniqueurs ont rapporté que des militants au sein du PLQ croient que les Québécois ne seraient pas prêts à élire une députée montréalaise issue d’une minorité culturelle, Mme Anglade étant d’origine haïtienne.
Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, dit trouver cette idée « choquante » tant pour « les gens issus de la diversité au Québec […], puis pour les gens des régions du Québec ». Les adversaires du Parti libéral du Québec ne croient pas en effet que la couleur de la peau de Dominique Anglade puisse être perçue comme un facteur réduisant ses chances d’être élue un jour à la tête du Québec.
« Si la candidature de Mme Anglade ne fonctionne pas au Québec, ça n’aura rien à voir avec ses origines et tout à voir avec son bilan à elle et le bilan de son parti », a-t-il affirmé. Une opinion partagée par le chef parlementaire du Parti québécois, Pascal Bérubé. « Il y a effectivement un obstacle pour Dominique Anglade et Alexandre Cusson (l’autre candidat à la chefferie du PLQ) de devenir premier ministre, c’est essentiellement parce que ce sont des libéraux. Je n’en vois pas d’autres », a-t-il expliqué en point de presse.
Qualifiant de « réductrice » cette idée de certains membres de son parti et rapportée par des chroniqueurs, Dominique Anglade s’est défendu d’avoir voulu se victimiser. Elle n’a fait que répondre à une question qui lui était posée à savoir si les Québécois étaient prêts à élire une députée montréalaise issue d’une minorité culturelle.
Le député libéral et ancien ministre sous le gouvernement de Philippe, Carlos Leïtao en souligne quant à lui une « dynamique » présente aux États-Unis où Barack Obama a été élu pour la première fois en 2008.
Regardsurlafrique Par Awa TRAORÉ
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