La biotech sud-africaine The Biovac Institute en discussion pour produire un éventuel vaccin contre le Covid-19, des investissements ont été menés par le Ministère des Technologies sud-africain pour anticiper cette potentielle production locale.
En 2020, le CEO de la société The Biovac Institute, Morena Makhoana, avait indiqué que le producteur de vaccins sud-africain pourrait produire jusqu’à 30 millions de doses de vaccins annuelles contre le Covid-19.
Des essais cliniques d’ampleur pour un vaccin contre le Covid-19 ont par ailleurs été menés par AstraZeneca et Johnson & Johnson en Afrique du Sud.
La lenteur dans la distribution des vaccins du Covid-19 en Afrique relance le débat sur la nécessité de les produire sur place. Seule une poignée d’entreprises africaines ont les compétences requises. Parmi elles, l’institut sud-africain Biovac, qui se dit prêt à relever le défi.
Depuis plusieurs mois, Biovac communique régulièrement sur des discussions en cours avec les laboratoires détenteurs de vaccins du Covid-19. Le président Ramaphosa a même relayé ces intentions. La société estime qu’une fois un accord trouvé, douze mois de préparation lui suffiront pour produire environ 30 millions de doses par an, à peine de quoi traiter la moitié de la population sud-africaine. Pendant ce temps, Aspen, un autre laboratoire local, annonce qu’il va fabriquer 300 millions de doses pour le compte de Johnson & Johnson.
Mais ils n’ont pas tout à fait les mêmes objectifs. La production d’Aspen, une société cotée, n’est pas destinée à l’Afrique du Sud, elle restera sous le contrôle du donneur d’ordre américain, ce qui a d’ailleurs provoqué une belle polémique. Pour y mettre un terme, Aspen réservera quelques millions de doses pour les populations locales.
Biovac, dont l’État est actionnaire à hauteur de 47%, veut quant à lui créer une filière pour desservir l’Afrique du Sud. C’est déjà l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics. Il a été chargé de réceptionner, de conserver et de distribuer les vaccins Astra Zeneca. En effet, depuis que les autorités l’ont abandonné, car inefficace contre le variant sud-africain, l’entreprise le conserve à basse température et cherche à le transmettre aux pays intéressés.
Le français Sanofi lui a accordé une licence pour produire l’Hexaxim, son cocktail des six vaccinations infantiles. L’américain Pfizer vient aussi de lui transmettre la technologie du vaccin contre le pneumocoque. Les composants sont importés en vrac et assemblés sur place puis conditionnés. Biovac ne maitrise pas encore la première étape, la plus délicate, celle de la production des actifs et des adjuvants.
Par la Rédaction RSA
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