
M. Poutine n’a « rien demandé en échange de la localisation de la dépouille du soldat israélien ». Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a réitéré la position de Moscou concernant les attaques aériennes en Syrie attribuées à Israël et déclaré que « nous avons mis en garde toutes les parties contre une escalade », lors d’une interview samedi au journal égyptien Al-Ahram.
« Les bombardements israéliens en Syrie sont inacceptables et nous avons mis en garde toutes les parties contre une escalade », a-t-il affirmé.
« La Syrie ne peut pas devenir une scène de conflit entre les différents acteurs de la région », a-t-il ajouté.
Concernant la reconnaissance américaine de la souveraineté d’Israël sur le Golan, une position unanimement condamnée par leurs 14 partenaires de l’ONU lors d’une réunion convoquée en urgence à la demande de la Syrie, M. Lavrov a estimé que l’accord de désengagement signé en 1974 entre Israël et la Syrie « est en danger ».
« J’aimerais rappeler que les dirigeants américains et israéliens nous ont demandé par le passé de les aider à mettre en œuvre cet accord. La reconnaissance américaine de l’annexion israélienne du Golan aujourd’hui pourrait nuire à la stabilité obtenue grâce à un travail acharné », a-t-il déploré.
Selon le ministre, la reconnaissance américaine « révèle à nouveau la détermination des États-Unis de bafouer le droit international, qui constitue le fondement à une solution au Moyen-Orient ».
« Moscou reconnaît pleinement la souveraineté de la Syrie sur le Golan et notre position demeure inchangée », a-t-il répété.
Jeudi matin, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que les soldats russes, en coordination avec les Syriens, avaient permis la localisation de la dépouille du soldat israélien capturé en 1982 lors de la guerre du Liban, Zacharia Baumel.
« Je tiens à vous remercier, mon ami, pour moi-même et pour le peuple d’Israël, pour ce que vous avez fait, et pour la courageuse amitié qui existe entre nous, qui est très importante pour nous et très importante pour les relations entre nos deux pays », avait répondu le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou en déplacement à Moscou pour la journée.
M. Poutine n’aurait par ailleurs « rien demandé en échange de cette assistance », selon un responsable gouvernemental israélien.
« Cette collaboration n’a aucun prix politique, c’est seulement l’expression de notre bonne relation », a-t-il précisé.
« Nous avons chacun nos intérêts, mais la volonté de trouver un terrain d’entente et de réaliser des gestes extraordinaires est le résultat direct d’une relation privilégiée, et je ne suis pas le seul à le dire », a-t-il insisté.
Par Regardsurlafrique avec i24news
Discussion à propos du post