Après le président du Soudan, les États-Unis et la France se chargeront-ils d’éliminer Omar Guelleh ?
Il est tout de même extraordinaire de voir à quel point les puissances colonialistes s’obstinent à se réserver le droit de remettre en cause la souveraineté des États africains.
À Djibouti, l’entreprise de télécommunication Huwaei, engagée dans un bras de fer direct avec les États-Unis, est désormais citée dans une affaire d’espionnage qui a pour principal acteur le président Omar Guelleh.
L’homme qui refuse toujours à offrir son pays sur un plateau d’argent aux puissances occidentales, largement impliquées dans la mise en œuvre de leur bloc dans la Corne de l’Afrique, a commis le péché de faire construire son palais à l’aide des Chinois.
À en croire le site HCH24, ce palais est bourré d’appareils d’espionnage made in Huawei que le président met à profit quand les dirigeants occidentaux y sont accueillis ! « Courant 2016, le corps de la garde républicaine, les éléments de ce corps spécial en charge de la surveillance de la présidence djiboutienne et tous les locaux de la présidence ont été équipés de matériels de télécommunications des marques chinoises Huawei et Techno.
D’après des informations reçues de haut gradés de la gendarmerie nationale et de la police, il existe dans la nouvelle extension du palais présidentiel djiboutien une salle équipée de matériels chinois d’espionnages qui permettent, d’une part, de brouiller le matériel d’espionnage externe au palais et, d’autre part, de transmettre en direct, à la base militaire chinoise de Doraleh, pour des analyses, tous les échanges d’informations pendant les réunions avec des officiels occidentaux et le président de la République de Djibouti. »
Le site évoque le cas de la visite d’Emmanuel Macron, président de la France, le 12 mars 2019, pendant son passage dans l’extension du palais présidentiel de l’escale, d’où il a été mis sur écoute pour le compte des Chinois. Le but de Guelleh serait ainsi de se faire passer pour une victime de l’Occident auprès de la Chine.
Il essaie de faire comprendre aux Chinois qu’il subit des pressions à cause de son rapprochement avec Pékin. Ainsi, Ismaël Omar Guelleh a un protecteur dans les instances internationales qui lui permettra de prolonger ses mandats à la tête du pays ! Mis à part le caractère véridique ou non de cette information, une question se pose : de quoi sont si inquiets les Occidentaux ? Les appareils d’écoute du chinois Huwaei seraient-ils de nature à paralyser le système d’espionnage du camp d’en face ? Peut-être… Mais ils sont surtout inquiets de ce que les militaires chinois, visiblement aux aguets, parviennent rapidement au palais présidentiel pour empêcher une éventuelle tentative de coup de force contre Guelleh.
Après tout, l’expérience soudanaise a toutes les chances de se reproduire à Djibouti… surtout qu’il est l’un des derniers pays à ne pas encore adhérer au bloc occidental dans la corne de l’Afrique.
Par Regardsurlafrique avec Presstv
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