La résistance bat son plein
Le Niger, un pays très exploité par l’Occident, aussi bien au niveau du territoire, vu le nombre de base militaire qui y sont déployées mais aussi au niveau des ressources naturelles, principalement l’uranium. Le Niger est le 4è exportateur mondial d’uranium.
Une ressource que l’Occident convoite énormément. La société française Areva qui est très présente au Niger, a d’ailleurs renégocié un accord avec le gouvernement nigérien en début mai 2019.
Après 18 mois d’âpres négociations vu les nombreuses accusations de corruption, de dégradation de l’environnement, de sous exploitation des nigérien, le Niger et le géant français du nucléaire Areva ont annoncé lundi avoir signé un accord pour l’exploitation de deux mines d’uranium, signant la fin d’un bras de fer dans un secteur stratégique pour Paris et Niamey.
Mais voilà que même avec la signature de cet accord, la société se voit obliger de fermer la mine d’uranium d’Akouta au Niger. Orano (ex-Areva) confirme la fermeture, vers le début des années 2020, de la Cominak (Compagnie minière d’Akouta).
Cette filiale nigérienne, qui exploite depuis 1978 l’une des mines souterraines d’uranium du groupe, n’est plus rentable en raison de son épuisement et des prix bas de l’uranium. Il faut savoir que la population nigérienne ne reste plus les bras croisée face aux agissements de l’Occident par rapport à son pays.
Outre les manifestations contre la présence des nombreuses bases militaires étrangères, des centaines de personnes ont manifesté samedi à Niamey pour dénoncer le « partenariat déséquilibré » entre le Niger et le groupe français Areva, qui exploite depuis une quarantaine d’années de l’uranium dans le nord du pays. Contrairement à ce que les médias mainstream affirme, les gens ne veulent plus de la présence de ces multinationales qui exploitent sans vergogne le pays au détriment de la population.
La résistance monte en puissance, et la voix du peuple se fait entendre. Outre la présence française qui dérange, la présence massive américaine est aussi touchée. À savoir, l’AFRICOM a diffusé une information ce lundi soir sur des précisions sur l’explosion survenue samedi au Niger, près de la ville de Ouallam (au nord de Niamey).
Un MRAP a bien été touché par l’explosion d’un IED alors qu’il entrait sur le champ de tir local. L’AFRICOM prétend que Nigériens et Américains effectuaient un entraînement conjoint lors de l’explosion. Mais cet incident, le premier de ce type contre les forces US déployées au Niger, intervient peu après la livraison de matériel militaire par les USA au profit du bataillon nigérien de la Force du G5 Sahel.
Matériel qui ne sert pas à la lutte contre le terrorisme que mène l’armée nationale, ni à la sécurisation des frontières. Ici, le point important c’est que c’est surtout l’AFRICOM qui a été touché. Le retardement de la construction de la base aérienne américaine, cette attaque contre l’AFRICOM, en plus des nombreuses manifestations que les médias ne couvrent pas, la résistance du peuple nigérien bat son plein et montre une nette croissance.
Les nigériens montrent de plus en plus leur mécontentements par rapport à la présence occidentale qui est considérée comme une présence d’occupation et n’ont plus peur de dénoncer les méfaits des occidentaux sur leur territoire.
Par Regardsurlafrique Avec Presstv
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