Depuis vendredi dernier, une forte rumeur a envahi la toile camerounaise sur l’arrestation du Secrétaire Général de la Présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh dont certains journalistes annonçaient une audition au Tribunal Criminel Spécial. Le ministre d’État, qui a refusé de se présenter devant les juges le 18 octobre dernier lors la première convocation.
En effet, selon nos confrères, le ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, avait reçu une convocation pour être entendu comme témoin dans l’affaire de détournement des fonds destinés à la lutte contre le Covid-19 au Cameroun.
Toujours dans ce dossier, plusieurs ministres suspectés et entendus au TCS ont affirmé qu’ils exécutaient les ordres du SGPR, d’où sa convocation au TCS pour en savoir plus.
Ferdinand Ngoh Ngoh avait été convoqué « physiquement » le 18 octobre dernier par les enquêteurs, afin d’y être auditionné dans le cadre du « Covidgate », un scandale consécutif à plusieurs cas de détournements de deniers publics et de surfacturations, documentés par un rapport de la Cour des comptes.
N’ayant pas répondu favorablement aux convocations du TCS, le SGPR s’est vu délivrer un mandat d’amener de la justice a fait savoir hebdomadaire Jeune Afrique qui cite des sources concordantes et la chaine de télévision vision 4 qui en a fait écho.
Cependant, sur aucun officiel camerounais à la présidence, au ministère de la Justice ou au TCS ne s’est prononcé sur la question. Même le porte-parole du gouvernement, le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, n’a fait une sortie pour démentir cette information.
Enfin, le Président de la République, Paul Biya lui-même ne s’est pas exprimé sur le sujet. La dernière fois que son Secrétaire Général avait été accusé dans la presse dans l’affaire de détournement des fonds de la CAN 2019, le Chef de l’Etat qui a une confiance entière à son collaborateur à qui il a accordé une délégation permanente de signature, avait répondu en lui accordant une promotion comme Ministre d’Etat.
Selon son entourage, Ngoh Ngoh a refusé d’aller se faire auditionner car aucun indice sérieux ne justifie qu’il soit visé dans le cadre de cette procédure et donc, entendu. D’après ses partisans, les détournements et autres irrégularités dénoncés par le rapport de la Chambre des comptes de la Cour suprême sont antérieurs à la création au sein de la présidence de la fameuse task force à laquelle le gouvernement avait délégué la gestion de la riposte anti-Covid.
L’affaire du Covidgate
Le ministre d’État, Secrétaire général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh devait se présenter au tribunal pour être entendu dans le cadre du Covidgate, vaste scandale portant les fonds dédiés à la lutte contre la Covid-19.
FerdinanD Ngoh Ngoh devait être auditionné sur des « cas de détournements de deniers publics et de surfacturations, documentés par un rapport de la Cour des comptes ».
« Une affaire de clan »
Au sein du palais de l’Unité de Yaoundé, deux clans se disputent une guerre silencieuse pour le pouvoir. Il y a tout d’abord le « tout puissant » secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh qui bénéficie du soutien inconditionnel de la première dame Chantal Biya. Celui que la presse locale et même internationale présente comme le bras-droit de Paul Biya, ne jouit cependant plus de la même souveraineté qu’autrefois. Selon la lettre confidentielle, ce dernier est même sur le point de perdre la délégation de signature du président.
Le ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République commence à perdre son influence auprès du président de la République Paul Biya, au profit de Samuel Mvondo Ayolo, le directeur du Cabinet civil qui commence à imposer ses idées. Pour certaines sources proches du dossier, c’est la gestion de la crise anglophone et les tensions générées par les élections municipales et législatives du 9 février 2020 qui seraient à l’origine.
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Regard Sur l’Afrique Par Tinno BANG MBANG
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