Une émeute a eu lieu samedi près de l’aéroport international de Douala au Cameroun. La police a accusé un groupe de jeunes qui protestaient contre la démolition de leurs maisons et d’une mosquée. Ils ont finalement réussi à les disperser avec des gaz lacrymogènes.
Yassu Anne, un habitant de la zone aéroportuaire y vit depuis 37 ans. Elle admet avoir tout perdu.
«Nous sommes venus aujourd’hui pour protester parce que l’aéroport était dit sale. Ils nous ont dit qu’ils allaient réparer l’aéroport, d’où l’opération. Mais ils viennent démolir sans prévenir. Ils viennent un matin nous surprendre. Je veux dire , surprenez-nous ainsi que nos enfants. Mes affaires sont enterrées là-bas… vous ne pouvez pas mourir pour vos possessions, mes affaires sont là-bas, les pots sont tous enterrés », déplorait Anne.
Selon les habitants, «l’opération de nettoyage» a commencé vers 5 heures du matin. Les autorités disent qu’il s’agit d’assurer les emprises de l’aéroport international de Douala.
Koulanya Doko est un autre résident de la zone aéroportuaire touchée par les démolitions.
« Ce n’est pas une centaine de personnes que vous voyez, ce sont des milliers. Et les gens sont là depuis plus de 30 ans. Comme moi, je vis ici depuis 32 ans. J’ai de grands enfants. Où iront-ils? Mais pour moi ce chemin n’est pas correct. Ils devraient d’abord venir marquer les maisons « .
La violence a été suivie d’arrestations, mais elle n’a pas sapé le processus en cours. Mais l’opération n’est pas encore terminée. Les autorités ont averti que les opérations de démantèlement et de libération de l’aéroport se poursuivraient dans les prochains jours.
Regard Sur l’Afrique
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