Une « quinzaine » de soldats ont été tués en cinq jours dans deux attaques la semaine dernière dans la zone anglophone du Cameroun, en proie à un conflit meurtrier entre groupes séparatistes et forces de l’ordre, a annoncé lundi le ministère de la Défense.
Le dimanche 12 septembre, « une attaque d’engin explosif improvisé » avait visé un convoi militaire sur la commune de Kumbo.
Le jeudi 16 septembre, « un autre convoi, cette fois-ci du 6ème Bataillon d’Intervention Rapide (BIR)« , l’unité d’élite de l’armée camerounaise, a été « la cible d’une embuscade de terroristes lourdement armés » à l’axe routier entre Bamessing et Sabga dans l’arrondissement de Ndop dans le Nord-Ouest, assure le ministère dans un communiqué, ajoutant: « les insurgés ont immobilisé les véhicules à l’aide d’un engin explosif improvisé (EEI) et d’un lance-roquettes anti-char (…) avant d’ouvrir un feu nourri » sur le convoi.
«Le bilan est de dix militaires tués par les séparatistes et deux véhicules blindés de l’armée détruits », a souligné le maire ajoutant que les assaillants ont emporté avec eux les armes et les minutions des soldats tués. Des séparatistes terroristes ont revendiqué l’attaque à travers des vidéos mises en circulation sur les réseaux sociaux jeudi soir.
Ces deux attaques ont eu lieu dans la région du Nord-Ouest, selon le ministère qui parle « d’un bilan cumulé d’une quinzaine de soldats et de plusieurs civils tués« .
Dans son communiqué, le ministère de la Défense a affirmé lundi, sans livrer de détails, « l’existence de liens et d’échanges d’armements sophistiqués » entre les « terroristes sécessionnistes » et « d’autres entités terroristes opérant hors des frontières » du Cameroun, notamment des « groupes intégristes« .
Par RSA
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