Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a dénoncé mercredi 10 mars des « actes de nettoyage ethnique » dans l’ouest du Tigré et évoqué la présence de forces venues d’Érythrée et de la région voisine Amhara. Des accusations fermement rejetées par Addis Abeba.
« Il s’agit d’ allégations complètement infondées et fallacieuses rien ne peut être défini comme un nettoyage ethnique ciblé contre quiconque dans la région. » Voilà donc la réponse de l’Éthiopie aux propos d’Antony Blinken. Ce sont de véritables accusations de la part des États-Unis, estime le ministère des Affaires étrangères éthiopien dont le communiqué cependant se conclut sur un ton plus apaisant : l’Éthiopie s’engage à travailler en étroite collaboration avec l’actuelle administration américaine pour « renforcer et dynamiser à l’avenir la relation bilatérale ».
Ces derniers soubresauts interviennent alors que le changement de ton, côté américain, a été spectaculaire depuis l’entrée en fonction de Joe Biden. Le nouveau président a exigé l’évacuation immédiate des troupes érythréennes présentes sur le sol éthiopien. Tout le contraire de son prédécesseur qui mettait en avant le droit de l’Éthiopie à rétablir l’ordre dans le Tigré. Donald Trump se félicitait même de la retenue du voisin érythréen.
Rappelons que tout récemment, deux ONG, Human Rights Watch et Amnesty International, ont révélé que des centaines de civils sont morts en novembre dernier au Tigré. Tué par des soldats érythréens.
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RSA avec RFI
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