Trois dirigeants de l’opposition ivoirienne ne reconnaissant pas la réélection du président Alassane Ouattara et ayant formé un régime de « transition » font l’objet d’une enquête pour « mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme », a déclaré vendredi le procureur d’Abidjan Richard Adou lors d’une conférence de presse.
Il s’agit de Maurice Kakou Guikahué, numéro deux du principal parti d’opposition, « interpellé le 3 novembre », du porte-parole de la plate-forme d’opposition Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre, et de l’ancien ministre Abdallah Mabri Toikeusse, ces deux derniers étant « en fuite et activement recherchés », selon le procureur.
Vingt et une personnes arrêtées
L’ancien chef de l’Etat Henri Konan Bédié, proclamé par l’opposition président de son « conseil national de transition » lundi, « n’est pas en état d’arrestation », ni assigné à résidence, a précisé le procureur, précisant que les forces de l’ordre ont bloqué son domicile pour « mettre fin au trouble à l’ordre public ».
« Nous en sommes encore au stade de l’enquête préliminaire et de l’information judiciaire », a expliqué le procureur, qui a annoncé qu’un juge d’instruction avait été saisi et qu’aucune inculpation n’avait été prononcée à ce stade.
Le pouvoir, qui accuse l’opposition de « sédition », a fait arrêter mardi vingt et une personnes à la résidence du président Bédié, dont neuf ont déjà été relâchées, a précisé le procureur. La résidence de Pascal Affi N’Guessan était cernée par la police et a été fouillée jeudi, selon un de ses proches, mais l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo n’y était pas.
RSA
Discussion à propos du post