Lundi, Laurent Gbagbo a réitéré sa volonté de faire libérer les 110 prisonniers ivoiriens. La semaine dernière, l’ancien chef d’état Ivoirien avait déjà évoqué cette demande, lors de sa rencontre avec le président Alassane Ouattara.
Devant les proches des détenus, il a déclaré faire tout son possible pour les faire sortir de prison, affirmant que l’objectif de son programme est la libération de tous les prisonniers politiques.
« Quand l’occasion m’a été donnée de rencontrer le président Ouattara, je lui ai dit. Je lui ai posé un seul problème… La libération des prisonniers », raconte l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. « Alassane Ouattara ne m’a pas dit non mais il ne m’a pas dit oui. »
Parmi les détenus figurant sur la liste de Laurent Gbagbo figurent des personnes arrêtées pendant la crise de 2010-2011 et d’autres pendant la campagne présidentielle de l’année dernière.
Liste de 110 noms
Accompagné de trois fidèles, Georges-Armand Ouegnin, Assoa Adou et Hubert Oulaye, l’ancien président a remis à son successeur une liste de 110 noms. Les 29 plus anciens sont en prison depuis la crise post-électorale de 2010-2011 et n’ont pas bénéficié de l’amnistie présidentielle d’août 2018.
Les autres sont des personnes arrêtées en 2019 lors de tensions politiques dans le pays, ou lors de la contestation du troisième mandat d’Alassane Ouattara en octobre 2020. On y trouve aussi Soul-to-Soul, le bras droit de Guillaume Soro, récemment condamné à 20 ans de prison. Enfin, 6 personnes arrêtées le 17 juin dernier en marge du retour au pays de Laurent Gbagbo.
Bintou Koné, l’une des épouses de prisonniers, a fait le déplacement et s’est adressée à l’ancien président. « Par ma voix, nous vous demandons pardon de plaider pour le cas de nos maris pour qu’ils soient enfin libérés ».
Alassane Ouattara aurait répondu à Laurent Gbagbo faire tout son possible pour assouvir sa demande. Les violences qui avaient éclaté lors de la crise post-électorale de 2010-2011 avaient entraîné la mort d’au moins 3 000 personnes.
RSA avec AFP
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