Le Premier ministre tunisien Hichem Mechichi a réaffirmé samedi 22 mai à Tripoli la volonté de son pays de relancer la coopération économique avec la Libye voisine.
« Cette visite fraternelle vient réaffirmer les liens historiques politiques, économiques et humains entre les deux pays » a déclaré le Premier ministre tunisien aux médias locaux à son arrivée à Tripoli avant d’aller à la rencontre de son homologue libyen. « Nos économies sont complémentaires et tout ce qui est bénéfique pour la Libye, l’est également pour la Tunisie », a-t-il ajouté.
Hichem Mechichi, qui effectue son premier déplacement en Libye samedi et dimanche à l’invitation de son homologue libyen Abdel Hamid Dbeibah, est accompagné de plusieurs membres du gouvernement et d’une centaine de chefs d’entreprises qui participeront à un forum économique et financier dans la capitale libyenne.
Lors d’un conseil ministériel restreint mercredi 19 mai, consacré aux réalités de la coopération avec la Libye et les perspectives d’avenir, le Premier ministre tunisien avait vanté le marché libyen comme étant « stratégique » et « prometteur » pour la Tunisie.
Des liens traditionnellement étroits
Le président tunisien Kaïs Saïed a été le premier chef d’état étranger à faire le déplacement en Libye en mars dernier pour féliciter les autorités par intérim fraîchement élues. Le dernier déplacement d’un président tunisien dans ce pays remonte à 2012. C’est donc après une longue absence tunisienne dans un contexte sécuritaire libyen tendu que le contact est à nouveau renoué.
Les liens économiques et familiaux étroits entre la Libye et la Tunisie ont souffert en raison du chaos ayant suivi la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, mais la Tunisie demeure une destination majeure pour les vacances et le tourisme médical, notamment pour les habitants de l’ouest libyen.
Lundi, la compagnie aérienne nationale tunisienne TunisAir a repris ses vols vers la Libye, où deux avions ont atterri à Tripoli, la capitale, et Benghazi, dans l’Est libyen, devenant la première compagnie internationale à desservir ce pays depuis août 2014.
La Libye était pour la Tunisie un débouché majeur et en pleine croissance en 2011. Mais Tunis a vu les échanges commerciaux s’effondrer notamment depuis 2014.
Les importations tunisiennes font désormais face à une rude concurrence turque et la Tunisie tente de reconquérir ses parts de marché à la faveur du retour au calme. Les fermetures répétées de la frontière, en raison du conflit, et plus récemment du Covid-19, ont mis à mal les circuits de l’économie informelle qui irriguent le tissu économique tunisien.
RSA avec RFI
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