Douze ans après avoir franchi le seuil des 7 milliards d’habitants, la population mondiale a dépassé ce mardi 15 novembre les 8 milliards d’habitants, selon l’ONU. Il faudra à peine un peu plus de temps, 15 ans, pour gagner un milliard d’habitants supplémentaires, et atteindre les 9 milliards d’habitants en 2037.
L’Afrique est un continent qui couvre 6 % de la surface de la Terre et 20 % de la surface des terres émergées. Sa superficie est de 30 415 873 km² avec les îles, ce qui en fait la troisième mondiale si l’on compte l’Amérique comme un seul continent.
La population mondiale est passée de 7 à 8 milliards en l’espace de 12 années, selon l’ONU
La population mondiale totale vient d’atteindre le seuil des 8 milliards d’individus. L’annonce a été faite, mardi, par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
Ainsi, au matin du 15 novembre, nous sommes 8 milliards de personnes sur Terre. L’agence onusienne a par ailleurs rappelé que l’augmentation de la population mondiale a ralenti avec les années 1970, passant en-dessous d’une hausse de 1% en une année en 2020.
La population mondiale est passée de 7 à 8 milliards en l’espace de 12 années, selon l’ONU, et le prochain seuil, celui des 9 milliards, ne devrait être atteint avant 2037, soit dans 14,5 années.
L’Afrique sub-saharienne devrait afficher la plus forte progression par rapport au reste du monde, et ce jusqu’en 2050. Selon les projections du UNFPA, la population mondiale devrait être de 8,5 milliards en 2030, de 9,7 milliards en 2050 et de 10,4 milliards en 2100.
La part de l’Asie dans l’augmentation de la population mondiale représente la moitié de cette hausse. L’Afrique occupe aussi une place importante dans cette hausse avec un apport de +400 mille individus. D’ailleurs la population africaine devrait atteindre les 2 milliards en 2038.
Au niveau des pays, la première place revient à l’Inde, avec +177 millions d’individus, suivie de la Chine (+73 millions) et le Kenya (+60 millions).
Baisse de la population en Europe du sud et en Asie de l’est
Pour autant, le nombre de pays où la population régresse est de plus en plus important, et le phénomène risque de s’accélérer.
A ce jour, 17 pays affichent une population totale inférieur à 1990, tous ces pays se trouvent en Europe de l’est. Le recul de la population se fait de plus en plus ressentir dans certains pays d’Europe du sud et d’Asie de l’est.
Démographie africaine
L’aventure démographique africaine telle qu’elle est prédite dans les projections de la Division de la population des Nations Unies est phénoménale. En 2050, l’Afrique va doubler sa population et sera le continent le plus peuplé avec plus de 2,5 milliards d’habitants. En 2100, la population africaine sera de 4,2 milliards d’habitants. Par exemple, le Nigeria, avec une population de 206 millions de personnes aujourd’hui, atteindra 400 millions d’âmes en 2050. Un enfant né aujourd’hui au Burundi (qui compte environ 12 millions d’habitants) verrait son petit-fils naître dans un pays qui aura quadruplé sa population. Le Niger triplera (presque) sa population en l’espace de 30 années en passant de 24 millions d’habitants en 2020 à 66 millions de personnes en 2050. La République Démocratique du Congo, avec une population de 89 millions de personnes aujourd’hui, atteindra environ 362 millions d’individus en 2100. Il y aura une centaine de villes à plus d’un million d’habitants sur le continent d’ici à 2050.
La hausse de la population africaine se transsubstantiera-t-elle en une « bombe migratoire » ? Telle est l’inquiétude des leaders européens ; à juste titre car le continent européen est distant de 14 kilomètres de l’Afrique au détroit de Gibraltar. Inutile inquiétude. En 2019, notre planète comptait 272 millions de migrants internationaux soit à peu près 3,2% de la population mondiale. La contribution de l’Afrique subsaharienne dans ce mouvement de déplacement mondial est de 8,7% seulement. De plus, 70% des migrants subsahariens restent sur le continent africain. Donc, loin des discours cafardeux des prophètes du « péril noir », la migration africaine est d’abord intracontinentale. Et « il n’existe pas de lien mécanique entre la croissance démographique et celle du taux de migration », Jean-Christophe Dumont, chef du département des migrations internationales à l’OCDE.
Regard Sur l’Afrique Par la Rédaction
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