Lors de son discours devant le sommet du D-8, Al-Sissi est revenu sur la situation à Gaza et au Liban ainsi que sur le conflit en Syrie. Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a déclaré que les événements en cours dans la région du Moyen-Orient témoignent de la perte des principes et des valeurs humaines, ainsi que de la marginalisation du droit international, ceci lors de son discours devant le sommet du D-8 au Caire.
Fondée en 1997, l’organisation D-8 réunit huit membres : le Bangladesh, l’Égypte, l’Indonésie, l’Iran, la Malaisie, le Nigeria, le Pakistan et la Turquie.
Les membres du D8 ont décidé de consacrer une séance spéciale du sommet à la situation en Palestine et au Liban.
« Le sommet se déroule dans des conditions extrêmement délicates, la région est confrontée à de graves menaces » a indiqué Al-Sissi.
Et d’ajouter que la guerre israélienne à Gaza qui dure depuis plus d’un an s’est étendue au Liban, et que la Syrie témoigne d’une violation flagrante de sa souveraineté après la récente prise par Israël de territoires syriens, et l’annonce de l’abrogation de l’accord de désengagement de 1974.
« L’Egypte condamne fermement ces agissements et réaffirme son soutien total à l’unité et à la stabilité de la Syrie, ainsi qu’à sa souveraineté et à l’intégrité de son territoire », a déclaré le chef de l’Etat égyptien.
Et d’ajouter : « L’Egypte soutient également un processus politique inclusif en Syrie, avec la participation de toutes les composantes du peuple syrien, sans ingérence étrangère ».
Al-Sissi a indiqué que l’Egypte estime que l’UNRWA a une importance cruciale pour apporter l’aide nécessaire au peuple palestinien.
Elle soutient le droit des Palestiniens à rentrer chez eux et demande l’arrêt immédiat des combats à Gaza et l’ouverture des frontières pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire, afin de préparer l’après-guerre.
Le président égyptien a réaffirmé la nécessité d’établir un Etat palestinien sur les lignes du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, rejetant tout scénario visant à liquider la cause palestinienne, que ce soit par des déplacements de population ou en séparant Gaza de Jérusalem.
En ce qui a trait au conflit au Liban, Al-Sissi a affirmé que l’Egypte s’efforce depuis le début de l’agression de soutenir le peuple libanais en construisant un pont aérien direct entre Le Caire et Beyrouth.
Dans le même contexte, Al-Sissi a souligné l’importance de l’application complète et non sélective de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, ainsi que de l’habilitation de l’armée libanaise à étendre son contrôle sur l’ensemble du territoire libanais.
Il a également réaffirmé l’engagement total de l’Egypte à soutenir les frères libanais dans la réalisation des exigences constitutionnelles, notamment par l’élection d’un président de la République, dans le respect de la souveraineté nationale libanaise et de l’entente interne.
Regard Sur l’Afrique avec Ahraminfo
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