Ce groupe d’une centaine d’hommes qui est arrivé en mai 2024 à Ouagadougou pour garantir la sécurité de certaines personnalités comme le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, vient de plier bagage en direction de Koursk en Russie.
La Brigade Bear est une société militaire privée qui est différente de l’Africa Corps (ex-Wagner). Les combattants de ce groupe étaient au nombre de 100 au Burkina sur les 200 à 300 éléments russes actuellement déployés dans le pays.
Le retrait russe de Ouagadougou et ses conséquences
La raison officielle de ce départ est qu’ils doivent participer à l’effort de défense russe contre l’offensive lancée par l’armée ukrainienne dans la région de Koursk. Selon le journal Le Monde, le 27 août, la chaîne Telegram de la Brigade Bear a diffusé un message explicite indiquant qu’« en lien avec les événements récents, la brigade retourne en Crimée ». C’est en effet en Crimée, plus précisément à Perevalne que se trouve le camp de base de la Brigade Bear, dont le chef est Viktor Yermolaev. Les relations entre ce groupe et l’État russe ne sont pas officiellement établies.
Toutefois, le 5 avril 2023, Iounous-bek Evkourov, le vice-ministre russe de la Défense, qui est en charge selon les médias occidentaux de tout le dispositif militaire du Kremlin sur le continent africain, s’était ainsi rendu dans le camp de Perevalne pour apporter son soutien à cette brigade.
Notons que le Burkina Faso, à l’instar du Mali et du Niger, a réduit sa coopération sécuritaire avec les pays occidentaux et s’appuie désormais sur de nouveaux partenaires au rang desquels la Russie figure en bonne position. Moscou compte d’ailleurs construire une centrale nucléaire au Burkina dans un proche avenir.
rsa et (Les Échos du Niger) Par Youssouf Seriba
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