« La base industrielle et technologique de défense française souhaite avancer vite» pour accélérer sa production, a souligné M. Lecornu. Le budget du ministère des Armées est reparti à la hausse ces dernières années, et va croître de trois milliards d’euros par an d’ici 2025, pour atteindre 50 milliards en 2025
Les entreprises françaises du secteur de la défense sont « prêtes » à accélérer la production, comme voulu par le gouvernement, a indiqué samedi le ministre de la Défense Sébastien Lecornu, soulignant que l’un des obstacles était la difficulté à embaucher.
Il s’exprimait à l’occasion d’une visite chez l’équipementier Aresia, qui a débuté en 2020 près de Valenciennes (Nord) la production de bombes de forte puissance pour l’aviation, pesant jusqu’à 1 tonne, auparavant importées des Etats-Unis.
« La base industrielle et technologique de défense française souhaite avancer vite » pour accélérer sa production, a souligné M. Lecornu, interrogé au sujet de la capacité de la France à répondre aux besoins croissants de munitions de l’armée ukrainienne.
« Pour pouvoir fournir une armée amie, il faut pouvoir produire », a-t-il néanmoins indiqué, soulignant qu' »il y a des enjeux d’emploi » dans certains territoires où « des industries ont du mal à embaucher et on se retrouve avec des retards dans la production ».
« Pour gagner plusieurs mois voire plusieurs années (…), ce sont une multiplicité de petites décisions qu’il faut prendre à divers niveaux », au sein des entreprises de la filière mais aussi de l’Etat, a-t-il souligné.
Le ministre a indiqué qu’il allait écrire cette semaine aux acteurs de la filière défense française pour solliciter leurs propositions afin d’élaborer un « plan » dans ce sens, « qui viendra s’accoler à la loi de programmation militaire ».
Le président Emmanuel Macron avait estimé jeudi que l’industrie de défense française devait apprendre à « produire davantage » et « plus vite », disant vouloir « tirer les enseignements de la guerre en Ukraine » dans la prochaine loi de programmation militaire.
« On a une capacité d’accélération assez large » de la cadence de production, a déclaré de son côté à l’AFP Bruno Berthet, président d’Aresia, tout en indiquant travailler à « plus de réactivité » pour faire face à une augmentation brusque de la demande en cas de crise.
Le budget du ministère des Armées est reparti à la hausse ces dernières années, et va croître de trois milliards d’euros par an d’ici 2025, pour atteindre 50 milliards en 2025.
La France va renforcer ses capacités militaires en Asie Pacifique
Présent à Singapour, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a annoncé «le déploiement permanent, d’ici 2025, de 6 nouveaux patrouilleurs océaniques en Indopacifique».
L’an prochain «la France continuera le renforcement et la modernisation de nos capacités avec le déploiement permanent, d’ici 2025, de 6 nouveaux patrouilleurs océaniques en Indopacifique, dont deux dès cette année dans le Pacifique, l’un basé en Nouvelle-Calédonie, l’autre en Polynésie» pour des «missions de surveillance et de souveraineté», a-t-il détaillé dans un discours à Singapour le 11 juin 2022.
La stratégie française dans la région «n’est dirigée contre aucun État» mais soutient les dispositifs de défense multilatéraux. C’est ainsi que la France aimerait rejoindre l’organisation de défense ADMM +, qui rassemble les pays de l’Association des pays d’Asie du Sud-Est (Asean) et huit principales puissances de la région, dont la Chine et les États-Unis, a rappelé le ministre.
Par Regard Sur l’Afrique et arabnews
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