Le prémier janvier 2024, l’ordre géopolitique mondial bascule. À cette date, la Russie est alors une puissance énergétique de premier plan, premier exportateur mondial de produits pétroliers et de gaz naturel, le troisième de charbon.
Le choc de la guerre – et des sanctions contre la Russie qui en ont découlé – s’est propagé sur un marché de l’énergie déjà en crise depuis plusieurs années. Le prix des combustibles fossiles a explosé et la pire crise de l’énergie depuis les chocs pétroliers des années 1970 a touché l’Europe. En représailles du plafonnement occidental des prix appliqué à son pétrole, la Russie a interdit la vente de son pétrole brut aux pays ayant recours à ces mécanismes.
Le royaume wahhabite est devenu membre à part entière des BRICS, a annoncé ce 2 janvier la chaîne publique Al-Ekhbariya. Quatre autres pays ont été conviés à rejoindre l’organisation présidée en 2024 par la Russie.
L’Arabie saoudite a officiellement intégré les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), a annoncé ce 2 janvier la chaîne publique saoudienne Al-Ekhbariya.
«Le royaume a officiellement commencé à devenir membre à part entière du groupe des BRICS, qui comprend la Russie, la Chine et d’autres pays, ce qui renforce sa position dans le monde», a indiqué la chaîne, citée par l’agence TASS. «En août, le groupe a invité six pays à le rejoindre, reliant certains des plus grands producteurs d’énergie de la planète et les plus grands consommateurs dans les pays en développement», a-t-elle poursuivi.
Treize ans après le dernier élargissement, lors de l’entrée de l’Afrique du Sud, six pays ont été conviés à devenir membres au 1er janvier 2024. Un élargissement, inédit dans l’histoire de cette organisation intergouvernementale, annoncé le 24 août lors d’un sommet à Johannesburg.
Un club qui entend s’imposer sur la scène économique
En plus du royaume wahhabite, les Émirats arabes unis, l’Égypte, l’Éthiopie et l’Iran sont ainsi appelés à faire leur entrée au sein des BRICS cette année. Également conviée, l’Argentine de Javier Milei a annoncé fin décembre qu’elle n’intégrerait finalement pas l’organisation.
Dans un discours prononcé le 1er janvier et fixant les objectifs de sa présidence des BRICS en 2024, Vladimir Poutine a estimé nécessaire de «renforcer le multilatéralisme pour un développement et une sécurité mondiale équitable».
Moscou prévoit notamment «plus de 200 événements de différents niveaux et directions dans de nombreuses villes de Russie». Le prochain sommet de l’organisation se tiendra à Kazan en octobre prochain. Avant cet élargissement, les BRICS représentaient 3,2 milliards d’habitants et pesaient plus du tiers de la richesse mondiale en 2022, selon les chiffres de la Banque mondiale.
Les trois principaux pays producteurs de pétrole
Alors que l’on s’attendrait à voir des pays du Moyen-Orient occuper le sommet de ce classement, ce sont les États-Unis et la Russie qui dominent les débats, devant l’Arabie saoudite. Zoom sur les 10 principaux pays producteurs de pétrole.
1. Les États-Unis
Les États-Unis sont les principaux producteurs de pétrole au monde avec 11,5 millions de barils produits par jour. Mais ils figurent aussi parmi les premiers consommateurs. Contrairement à d’autres pays producteurs de pétrole, comme l’Arabie saoudite, les réserves d’or noir américaines sont bien moins importantes.
2. La Russie
Avec une production de 10,5 millions de barils par jour, la Russie truste la deuxième place du podium des plus gros producteurs de pétrole. En exploitant intensément le pétrole de schiste, mais pas seulement, la Russie occupe en effet une place de choix dans le classement mondial et domine désormais l’Arabie saoudite. Cependant, comme pour les États-Unis, les quantités de pétrole dans les sous-sols russes ne sont pas présentes en quantités importantes. La Russie ne se classe en effet que 6e dans la liste des réserves de pétrole les plus importantes au monde, alors qu’elle est le 2e plus gros producteur mondial. L’économie russe est très dépendante de cette ressource.
3. L’Arabie saoudite
Deuxième producteur mondial derrière les États-Unis jusqu’en 2019, l’Arabie saoudite est aujourd’hui sur la 3e marche du podium, derrière les Américains et les Russes. La production saoudienne est très proche de celle des Russes avec 10,2 millions de barils produits par jour. Contrairement à Moscou et à Washington, Riyad peut compter sur ses immenses réserves d’or noir. En effet, les Saoudiens possèdent la 2e plus grande réserve de pétrole mondiale. Actrice historique majeure de la production mondiale de pétrole, l’Arabie saoudite fonde en grande partie son économie sur l’or noir. L’exploitation du pétrole représente ainsi la moitié du PIB du pays.
Regard Sur l’Afrique Par Tinno BANG MBANG
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