La création d’une union monétaire en Afrique de l’Est est repoussée jusqu’en 2031, les pays membres de l’EAC étant divisés sur la feuille de route et ne répondant pas tous aux prérequis macroéconomiques fondamentaux, a déclaré la secrétaire de l’EAC Veronica Mueni lors d’une table ronde.
- La pandémie de la Covid 19, la guerre russo-ukrainienne, sont parmi les causes principales qui ont fait que la politique de la monnaie unique au sein de la Communauté de l’Est Africaine ne soit pas effective pour l’année 2024. Une déclaration faite le 17 mars par le directeur des Études économiques et statistiques à la Banque centrale du Burundi.
Les pays de l’organisation sont divisés sur des aspects la feuille de route créant l’Union monétaire, a déclaré la secrétaire de l’EAC Veronica M. Nduva lors d’une table ronde, selon The Citizen.
« L’Union monétaire devait être établie en 2024, conformément à la feuille de route. Cependant, cela n’a pas été réalisé et le calendrier a donc été révisé en 2031 », a-t-elle souligné.
Le choix du pays qui accueillera l’Institut monétaire de l’Afrique de l’Est ne fait pas consensus. En outre, certains fondamentaux macroéconomiques ne sont pas réunis chez les États membres, comme:
- Un taux d’inflation global de 8%;
- Une couverture des réserves de change équivalente à 4,5 mois d’importations;
- Un plafond de déficit budgétaire à 3% du PIB;
- Une dette publique brute limitée à 50% du PIB.
Pour rappel, la mise en œuvre de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Est (UMAE), troisième pilier de la CAE, avait été reportée en 2031 car les pays membres n’avaient pas atteint tous les critères de convergence monétaire. La création de l’EAMI devrait donc permettre l’harmonisation des politiques monétaires des États membres, renforçant ainsi l’intégration régionale. En septembre 2022, selon les statistiques du secrétariat de la CAE, le commerce intrarégional s’élevait à 10,2 Mds USD, grâce à l’assouplissement des restrictions liées au Covid-19 dans la région et la bonne volonté politique des chefs d’État de la CAE. En effet, deux ans après l’arrivée au pouvoir de la présidente Sarnia Suluhu, les relations entre la Tanzanie et le Kenya se sont réchauffé et le commerce entre Dar es Salaam et Nairobi a franchi pour la première fois la barre des 800MUSD.
Par RSA
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