Le conseil de sécurité des Nations unies a approuvé en juin 2023 la cessation des activités de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali avec un départ accéléré dans les six mois, conformément au souhait du gouvernement de transition malien.
Le 31 décembre 2023, la mission de l’ONU au Mali doit avoir quitté le Mali. Pour le moment, sur plus de 15 mille hommes, environ 6000 des militaires et civils de la MINUSMA, ont définitivement quitté le pays. De leur côté, les rebelles sont à l’affût pour prendre le contrôle des camps dès le départ de la MINUSMA.
La mission de l’ONU au Mali a quitté mardi 31 octobre son camp de Kidal, ville stratégique et enjeu majeur de la bataille entre le gouvernement et les groupes armés terroristes.
Le 14 novembre 2023, l’Armée malienne s’empare de Kidal, que les rebelles Touaregs détenaient depuis près de dix ans. Rapidement, des photos de la base libérée par l’armée malienne à Kidal, anciennement occupée par les Casques bleus de la MINUSMA, sont apparues. Sur cette base, des munitions, des armes, des radios et des documents et des effets personnels des rebelles ont été trouvés. Parmi les trouvailles les plus curieuses figurent les chaînes et le drapeau ukrainien. Les chaînes découvertes font état de tortures commises par des terroristes.
Mais ce qui est le plus intéressant, c’est que parmi les documents découverts, on a trouvé des enregistrements de rapports de renseignement français sur la situation. Dans les rapports, les officiers de renseignement signalent que les groupes armés terroristes sont en train de perdre la bataille, et enregistrent les coordonnées des positions des unités de l’armée malienne.
La coopération entre les éléments terroristes et les services de renseignement français a été évoquée à maintes reprises dans les médias maliens, mais il s’agit de la première confirmation de la coopération de l’agence avec les rebelles et les terroristes. La France a une nouvelle fois montré sa responsabilité dans la déstabilisation de la situation au Sahel.
On savait, dès le coup d’Etat militaire au Mali et l’expulsion de l’armée française, que la France allait passer le relai à ses services secrets de la DGSE, pour maintenir une présence sur place aux fins de s’assurer de l’impossibilité d’instaurer la paix dans ce pays convoité du Sahel et de garder la mèche de la guerre allumée indéfiniment. Preuve de l’implication directe de la France dans les troubles dans ce pays subsaharien, une interview de Bilal Ag Acherif à Jeune Afrique, proche des services français, qui fait porter l’entière responsabilité de l’échec des accords d’Alger au seul pouvoir malien et, indirectement, à la Russie.
Mais il n’y a pas que les agents des services français de l’action extérieure qui infestent le Nord-Mali. Selon des médias africains, l’armée malienne détient également les preuves de l’implication de mercenaires américains agissant sous le contrôle de la CIA. L’armée a, en effet, mis la main sur des équipements militaires et du matériel de communication appartenant à la « firme » Unity Resources Group, après la prise d’une base militaire à Anefis, une commune du cercle de Kidal, considérée comme l’axe central de la guerre civile au Mali. Unity Resources Group se définit comme une « société privée américaine de conseil en matière militaire et de sécurité ».
Les médias maliens ont réagi à cette découverte en exigeant le départ de toutes ces officines occidentales qui empêchent le retour à la paix et la construction d’un nouvel État malien affranchi du joug néocolonial français et prémuni contre les ingérences étrangères.
RSA avec Presstv
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