Le président ukrainien s’est exprimé lors d’une conférence de presse à Kiev, dimanche, alors que les Etats-Unis semblent s’opposer à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, sur fond de tensions croissantes entre Kiev et Donald Trump.
Alors que Washington semble s’opposer à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, sur fond de tensions croissantes entre Kiev et Donald Trump, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a lancé, au cours d’une conférence de presse qui se tient à Kiev : « Si vous avez vraiment besoin que je quitte mon poste, j’y suis prêt. » « Je peux échanger [la présidence] contre [une adhésion] à l’OTAN », a-t-il ajouté alors que le président Trump l’a qualifié cette semaine de « dictateur ».
« Je ne décrirais certainement pas les mots utilisés par Trump comme un compliment. Je serais offensé par le mot “dictateur” si j’étais un dictateur, ce que je ne suis pas. (…) Honnêtement, ce qui m’importe, c’est ce que les Ukrainiens pensent de moi », a commenté M. Zelensky. « Je suis un président légitimement élu », a-t-il ajouté, assurant ne pas souhaiter rester « au pouvoir pendant des décennies ».
Le point sur la situation dimanche 23 février en fin de journée
- Le président ukrainien a assuré dimanche être prêt à quitter son poste, à condition que son pays adhère à l’OTAN et que la Russie soit dissuadée de toute nouvelle agression. « Si vous avez vraiment besoin que je quitte mon poste, j’y suis prêt », a lancé Volodymyr Zelensky au cours d’une conférence de presse à Kiev.
- Le président ukrainien a également estimé dimanche que Washington et Kiev se rapprochaient d’un accord sur les minerais, devenu un point de discorde avec les Etats-Unis, dont le soutien face à la Russie est important pour l’Ukraine. « Nous progressons », a déclaré M. Zelensky au cours d’une conférence de presse qui se tient dans la capitale ukrainienne, disant que des fonctionnaires des deux parties avaient été en contact au sujet de l’accord plus tôt dans la journée.
- A l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion russe en Ukraine, une réunion doit se tenir lundi à Kiev en compagnie de pays alliés, européens notamment. M. Zelensky espère que cette rencontre constituerait un « tournant », Kiev et ses partenaires cherchant à se mobiliser face au discours hostile du président américain.
- Le Kremlin, visiblement satisfait du revirement des Etats-Unis sur l’Ukraine, a de son côté jugé « prometteur » le dialogue entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Moscou a d’ailleurs annoncé qu’une nouvelle rencontre de diplomates russes et américains devait avoir lieu en fin de semaine prochaine, après celle du 18 février en Arabie Saoudite des chefs des diplomaties Sergueï Lavrov et Marco Rubio.
- M. Zelensky a estimé qu’il devait rencontrer son homologue américain avant que celui-ci n’aille voir le chef de l’Etat russe : « Cette rencontre doit être juste, c’est-à-dire (avoir lieu) avant que Trump ne rencontre Poutine ». Il a aussi plaidé pour de la « compréhension mutuelle » et que les Etats-Unis fournissent donc des garanties de sécurité à même de protéger l’Ukraine de toute future agression russe, après un éventuel accord de cessation des combats.
- Vladimir Poutine affirme toujours vouloir renforcer l’armée russe, dans un monde soumis « aux changements rapides ». Le président russe s’est exprimé dimanche dans une vidéo publiée par le Kremlin à l’occasion de la Journée des défenseurs de la patrie en Russie et à la veille du troisième anniversaire de l’assaut de Moscou contre son voisin.
- L’armée russe a attaqué l’Ukraine « avec 267 drones » dans la nuit du 22 au 23 février, « un record », a déclaré dimanche l’armée de l’air ukrainienne, dans son bilan quotidien, à la veille du troisième anniversaire du début de la guerre.
Un sommet européen spécial consacré à l’Ukraine se tiendra le 6 mars
Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a annoncé dimanche convoquer un sommet européen spécial consacré à l’Ukraine le 6 mars. « Nous vivons un moment décisif pour l’Ukraine et la sécurité européenne », a-t-il affirmé dans une publication sur le réseau social X.
« Lors de mes consultations avec les dirigeants européens, j’ai entendu une volonté commune de relever ces défis au niveau de l’UE », a assuré M. Costa, qui préside l’instance rassemblant les dirigeants des Vingt-Sept. Les Européens tentent d’élaborer une réponse aux échanges entre les Etats-Unis et la Russie sur l’Ukraine, dont ils ont pour l’instant été exclus. Ils redoutent qu’un accord ne se fasse au détriment de Kiev et sans qu’ils aient leur mot à dire.
Le président Emmanuel Macron avait déjà réuni certains dirigeants européens à Paris au cours des derniers jours pour en discuter. Antonio Costa s’est engagé à travailler avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et « tous les Etats membres » afin que soit possible de « prendre des décisions » le 6 mars.
Volodymyr Zelensky à propos de l’accord sur les minerais voulu par la Maison Blanche : « Nous progressons »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé dimanche que Washington et Kiev se rapprochaient d’un accord sur les minerais, devenu un point de discorde avec les Etats-Unis, dont le soutien face à la Russie est important pour l’Ukraine.
« Nous progressons », a déclaré M. Zelensky au cours d’une conférence de presse qui se tient dans la capitale ukrainienne, disant que des fonctionnaires des deux parties avaient été en contact au sujet de l’accord plus tôt dans la journée. « Je ne signerai pas quelque chose qui sera payé par dix générations d’Ukrainiens », a cependant nuancé le président.
« Nous devons nous rencontrer et parler » de l’accord sur les minerais avec les Etats-Unis, a déclaré M. Zelensky. « Je pense que cette rencontre doit être juste, c’est-à-dire [avoir lieu] avant que Trump ne rencontre Poutine », a-t-il développé.
L’Ukraine estime à 350 milliards de dollars la valeur des minerais « critiques » sur ses territoires occupés par la Russie
L’Ukraine estime avoir pour 350 milliards de dollars (335 milliards d’euros) de matières premières « critiques », dont le titane, dans les territoires occupés par la Russie, a déclaré dimanche la vice-première ministre et ministre de l’économie ukrainienne, Ioulia Svyrydenko.
« Nous disposons d’informations selon lesquelles, malheureusement, des matériaux critiques d’une valeur d’environ 350 milliards de dollars se trouvent en territoire temporairement occupé », a-t-elle dit lors d’une conférence de presse à Kiev, dans un contexte de tensions avec les Etats-Unis concernant un projet d’accord sur les minerais ukrainiens.
Par Regard Sur l’Afrique
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